Cet article abordera le sujet de Méthode Paderborn, qui représente un aspect fondamental dans la vie des gens. Depuis des temps immémoriaux, Méthode Paderborn fait l'objet d'études, de débats et de réflexions, en raison de son impact sur divers domaines de la société. Tout au long de l’histoire, Méthode Paderborn a joué un rôle crucial dans le développement de l’humanité, influençant la façon dont les gens interagissent, pensent et interagissent les uns avec les autres. Il est donc essentiel d’approfondir les différents aspects qu’englobe Méthode Paderborn, depuis ses origines jusqu’à sa pertinence aujourd’hui, afin de comprendre son importance et sa signification dans le contexte contemporain.
La méthode Paderborn est une méthode d'enseignement des langues étrangères aux enfants des écoles élémentaires. Elle consiste à enseigner une langue très simple (comme l'espéranto) avant d'enseigner une langue plus difficile. L'efficacité d'une telle méthode a été constatée à plusieurs reprises empiriquement au cours du 20e siècle, notamment dans des écoles italiennes [1], avant d'être démontrée de manière scientifique par le professeur Helmar Frank de l'Institut de pédagogie cybernétique de l'Université de Paderborn (Allemagne), d'où la méthode tire son nom.
La première véritable expérience sur l'efficacité d'une telle méthode d'enseignement fut menée par le professeur Helmar Frank dans les écoles primaires de Paderborn dans les années 1970 et 1980 selon les formules de la pédagogie cybernétique.
À l'école primaire deux groupes (A et B) ont été créés sous la direction du professeur Helmar Frank[2]. Au cours de la 3e année scolaire (équivalent du CE2 en France), le groupe A a étudié l'anglais et le groupe B a étudié l'espéranto ; après deux ans, le groupe B a commencé à étudier lui aussi l'anglais. Malgré cet apparent retard sur l'autre groupe, au cours de la 7e année scolaire, le groupe B égalait le groupe A en connaissance de l'anglais, et à la 8e année scolaire le groupe B avaient de meilleurs résultats que le groupe A en anglais.
Le tableau suivant résume l'expérience menée à Paderborn :
Année scolaire (équivalent français) | Langue étudiée par le groupe A | Langue étudiée par le groupe B | Connaissance de l'anglais |
3e (CE2) | ANGLAIS | ESPÉRANTO | A acquiert un niveau d'anglais basique, tandis que B ne le connaît pas du tout. |
4e (CM1) | ANGLAIS | ESPÉRANTO | A acquiert un niveau d'anglais basique, tandis que B ne le connaît pas du tout. |
5e (CM2) | ANGLAIS | ANGLAIS | A continue d'apprendre l'anglais tandis que B commence à l'apprendre. B progresse très rapidement, bien que A reste meilleur que B en anglais. |
6e (6ème) | ANGLAIS | ANGLAIS | A continue d'apprendre l'anglais tandis que B commence à l'apprendre. B progresse très rapidement, bien que A reste meilleur que B en anglais. |
7e (5ème) | ANGLAIS | ANGLAIS | Les niveaux d'anglais de A et de B sont équivalents. |
8e (4ème) | ANGLAIS | ANGLAIS | B surpasse A en anglais, bien que B ne l'apprend que depuis 4 ans au lieu de 6 ans pour A. |
A la fin de l'expérience, les membres du groupe B ont un niveau supérieur à celui des membres du groupe A à la fois en anglais et en espéranto.
Il convient de remarquer que les enfants étaient allemands et que la langue allemande à de nombreux points communs avec l'anglais (les deux langues étant germaniques), ils n'ont donc pas pu acquérir des notions d'anglais en étudiant l'espéranto (cette dernière étant plus éloignée de l'anglais).
Il existe plusieurs hypothèses tentant d'expliquer le résultat de l'expérience. La plupart l'attribuent aux caractéristiques linguistiques de la langue espéranto.
Claude Piron fait allusion à l'expérience de Paderborn dans certains de ses textes [3]. Selon lui, il n'y a pas qu'une seule raison au succès de cette méthode, mais probablement plusieurs.