Dans cet article, nous aborderons le sujet de Mosquée Atik Mustafa Pasha, qui a suscité un grand intérêt et un grand débat dans différents domaines. Mosquée Atik Mustafa Pasha est un sujet qui est devenu le centre d'attention des experts, universitaires et spécialistes du domaine, en raison de sa pertinence et de son impact dans différents secteurs. Au cours des dernières décennies, Mosquée Atik Mustafa Pasha a acquis une importance et une pertinence croissantes, générant d'innombrables questions et inquiétudes quant à son influence sur la société actuelle. Dans cet article, nous analyserons en détail et de manière exhaustive les différentes facettes de Mosquée Atik Mustafa Pasha, dans le but de fournir un aperçu complet et étayé de ce sujet.
La mosquée Atik Mustafa Pasha (en turc: Atik Mustafa Paşa Camii; aussi connue sous le nom de Hazreti Cabir Camii) est une ancienne église grecque orthodoxe convertie en mosquée à l’époque ottomane. On ignore précisément à qui elle était dédiée à l’origine. Sur la foi d'une tradition rapportée au XIXe siècle par le patriarche Constantius (patriarche œcuménique : 1830-1834) on a cru qu’il s’agissait de l’église des Saints-Pierre-et-Marc, sans preuve toutefois[N 1]. Il est plus probable qu’il s’agissait de l’église Sainte-Thekla du Palais des Blachernes (en grec : Άγία Θέκλα τοῦ Παλατίου τῶν Βλαχερνών, Hagia Thekla tou Palatiou tōn Vlakhernōn)[N 2]. Si l’on se fie à son style architectural, l’église aurait été construite aux XIe siècle-XIIe siècle.
L’ancienne église était située près du palais des Blachernes et par conséquent dans le voisinage des murs de Théodose. De nos jours, la mosquée se trouve dans le quartier d’Ayvansaray, district Fatih[N 3], à quelques mètres des anciens murs de la cité et à une courte distance des rives de la Corne d’Or au pied de la sixième colline de Constantinople.
Vers le milieu du IXe siècle, la princesse Thekla, fille ainée de l’empereur Théophile (r. 829 – 842) agrandit un petit oratoire consacré à sa patronne et situé à quelque 150 mètres à l’est de l’église de Notre-Dame-des-Blachernes[1]. Sur le même site, en 1059, l’empereur Isaac Ier Comnène (r. 1057 – 1059) fit construire une église plus imposante en remerciement pour avoir échappé à un accident de chasse [2]. L’église était célèbre pour sa beauté et Anne Comnène écrivit que sa mère, Anne Dalassène, allait souvent y prier [2]. Après la conquête de Constantinople par les Ottomans, l’édifice fut fortement endommagé en 1509 par un tremblement de terre qui détruisit le dôme[3]. Peu après, le kapicibaşi[N 4] (et par la suite grand vizir – exécuté en 1512) Koca Mustafa Pasha fit réparer les dommages et convertit l’église en mosquée[N 5]. Jusqu’à la fin du XIXe siècle un hammam situé à quelque 150 mètres au sud de la mosquée faisait partie de la même fondation[1]. En 1692, Şatir Hasa Ağa fit construire une fontaine en face de la mosquée[1]. L’édifice devait être à nouveau endommagé durant le grand incendie de Balat en 1729, puis par le tremblement de terre qui ébranla Istanbul en 1894 et détruisit le minaret de la mosquée. Celle-ci fut rouverte au culte en 1906. Une dernière restauration eut lieu en 1922 au cours de laquelle une fontaine baptismale chrétienne fut transférée au Musée archéologique d’Istanbul[1]. Dans l’abside sud de l’édifice se trouve la tombe (türbe) que l’on dit être celle de Hzreti Cabir (Jabir) Ibn Abdallah-ül-Ensami, l’un des compagnons d’Eyüp[4] mort non loin de là en 678 pendant le premier siège arabe de Constantinople[5].
L’édifice mesure 15 mètres de largeur et 17,5 mètres de longueur. Son plan est celui d'une église en *croix grecque inscrite[N 6], surmonté d’une *coupole et est orienté en direction nord-est/sud-ouest. Il comprend trois *absides polygonales et son *narthex a été détruit[6]. L’édifice n’a pas de *galerie et le *dôme (qui ne repose pas sur un tambour) est presque certainement ottoman, même si les arcs et les piliers qui les soutiennent sont d’époque byzantine[7]. Les bras de la croix, les *pastophoria (prothesis et diakonikon) sont couverts par des *voutes en berceau et s’ouvrent l’un sur l’autre par des arcs. Les murs nord et sud ont trois paliers : le rez-de-chaussée avec trois *arcades, un premier étage avec trois fenêtres et un deuxième étage avec fenêtre unique à trois ouvertures (voir image de la galerie)[7]. Le toit, la corniche et le narthex de bois qui a remplacé l’ancien narthex byzantin datent de la période ottomane. Des fonts baptismaux cruciformes qui appartenaient au *baptistère de l’église et se trouvaient de l’autre côté de la rue ont été transférés au Musée archéologique d’Istanbul[7]. Les *piliers supportant le dôme aux quatre coins intérieurs de la croix-grecque sont en forme de « L ». Ils sont un exemple du stage précédant celui des églises en croix à quatre *colonnes. Au fur et à mesure que les arcs entre ces piliers et les murs extérieurs prendront de l’étendue, les piliers deviendront plus petits pour devenir simplement les quatre *colonnes que l’on retrouvera dans les églises plus tardives[7]. On a retrouvé sur la façade sud de l’édifice les restes de fresques dont la description a été publiée[8]. De plus, au cours des travaux de rénovation dans les années 1990, de nombreuses *tessères ont été découvertes prouvant l’existence antérieure de mosaïques et de fresques dans l’édifice[N 7].