Michael N. Hall

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Michael Nip Hall
Description de cette image, également commentée ci-après
Michael N. Hall en 2014

Naissance
Porto Rico
Nationalité suisse et américaine
Domaines Biologie moléculaire
Institutions Université de Bâle
Université de Californie
Institut Pasteur
Formation Université de Caroline du Nord à Chapel Hill (BS)
Université Harvard (thèse)
Directeur de thèse Thomas J. Silhavy
Renommé pour Découverte et recherche sur TOR
Distinctions Prix Balzan
Prix Gairdner
Breakthrough Prize in Life Sciences
Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale fondamentale

Michael Nip Hall, né le à Porto Rico, est un biologiste moléculaire américano-suisse, professeur au Biozentrum de l'Université de Bâle, en Suisse[1].

Il a découvert TOR, une protéine essentielle dans la régulation de la croissance cellulaire.

Biographie

Jeunesse et éducation

Michael Nip Hall[2] naît le [3] à Porto Rico[4]. Ses parents aimaient la culture latino-américaine, ils ont donc déménagé au Pérou quand il avait trois ans, puis au Venezuela quelques années plus tard[5]. À l'âge de 13 ans, Hall part aux États-Unis pour être pensionnaire à St. Mark's School de Southborough, dans le Massachusetts[1].

Hall est entré à l'université de Caroline du Nord à Chapel Hill dans la filière artistique, mais s'est tourné vers la zoologie car il voulait étudier la médecine[5], obtenant son Bachelor of Science en 1976. Il a découvert qu'il n'était pas attiré par la médecine après avoir travaillé dans un hôpital local et s'est tourné vers la recherche alors qu'il travaillait sur sa thèse de spécialisation dans un laboratoire de génétique moléculaire[5]. Hall a obtenu son doctorat à l'université Harvard en 1981.

Carrière

Hall s'intéresse tout d'abord aux recherches de François Jacob et Jacques Monod sur la génétique bactérienne. Il partit donc à l'Institut Pasteur à Paris en tant que chercheur en 1981 pendant huit mois[5]. Il rejoint ensuite le groupe d'Ira Herskowitz à l'université de Californie à San Francisco comme postdoctorant. Il devient chercheur principal en 1984, dirigeant son propre groupe de recherche[1].

En 1987, Hall s'installe à Bâle, en Suisse, et rejoint l'institut de biochimie au Biozentrum de l'Université de Bâle, en tant que professeur assistant[1]. Il est promu professeur en 1992.

Hall est nommé à deux reprises vice-directeur au Biozentrum, de 2002 à 2009 et de 2013 à 2016[1]. Il a également été président du Conseil de l'Organisation européenne de biologie moléculaire entre 2021 et 2022, et a siégé au Conseil de 2017 à 2019, puis de 2020 à 2022[6].

Il siège au conseil d'administration de la Fondation Louis-Jeantet[7].

Recherche

Hall est le découvreur de la voie PI3K/AKT/mTOR et du contrôle de la croissance cellulaire, et est surtout connu pour avoir découvert l'enzyme mTOR. En 1991, Hall a découvert deux gènes qui, une fois mutés, rendent la rapamycine incapable d'inhiber la croissance cellulaire chez les levures[8]. Hall les a nommés TOR1 et TOR2, abréviation de "Target of Rapamycin"[9], que son groupe a également séquencés et caractérisés[10],[11].

Trois ans plus tard, Stuart Schreiber a identifié l'équivalent mammifère de TOR, connu sous le nom de "cible mammifère de la rapamycine" (mTOR)[12]. Le gène et la protéine qu'il code sont plus tard renommés "mechanistic target of rapamycin", tandis que la forme courte reste mTOR[13].

La protéine codée par le gène TOR (et mTOR) est une protéine kinase activée par les facteurs de croissance, les nutriments et l'insuline. Elle participe à un contrôle central de la croissance cellulaire et du métabolisme. La protéine TOR joue un rôle clé dans le vieillissement et le développement de maladies telles que le cancer, l'obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires[14].

Après la découverte de TOR, Hall a poursuivi l'étude de l'activité fonctionnelle et de la régulation de TOR et mTOR chez les levures et les humains. Son équipe a été la première a découvrir que les protéines de levures TOR1 et TOR2 peuvent former deux complexes protéiques (appelés TORC1 et TORC2) avec des fonctions et une conformation distinctes. Ils ont poursuivit en montrant que l'homologue chez les Mammifères de TORC2 (nommé mTORC2) n'est pas inhibé par la rapamycine et régule différentes voies de signalisation de mTORC1.

Hall a également identifié de nombreux rôles de mTORC1 et mTORC2, dont celui de l'activation directe de mTORC2 par contact avec les ribosomes[15], de la glutaminolyse stimulant mTORC1[16], et de mTORC2 favorisant la synthèse des lipides et les risques de cancer[17]. En collaboration avec Nenad Ban et Timm Maier, Hall a décrit les structures de mTORC1 en 2016[18] et de mTORC2 en 2018[19].

Prix et distinctions

Références

  1. a b c d et e « CV of Prof. Dr. Michael N. Hall », Biozentrum University of Basel (consulté le )
  2. « Debrecen Award for Molecular Medicine 2016 » [archive du ], University of Debrecen (consulté le )
  3. « Charles Rodolphe Brupbacher Prize for Cancer Research 2019 » [archive du ], Charles Rodolphe Brupbacher Foundation (consulté le )
  4. « Michael N. Hall » [archive du ], National Academy of Sciences (consulté le )
  5. a b c et d Neill, « A conversation with Michael Hall », Journal of Clinical Investigation, vol. 127, no 11,‎ , p. 3916–3917 (PMID 29091075, PMCID 5663369, DOI 10.1172/JCI97760, lire en ligne [archive du ], consulté le )
  6. « Council » [archive du ], European Molecular Biology Organization, (consulté le )
  7. « The members of the Board of Trustees » [archive du ], Louis-Jeantet Foundation, (consulté le )
  8. Heitman, Movva et Hall, « Targets for cell cycle arrest by the immunosuppressant rapamycin in yeast », Science, vol. 253, no 5022,‎ , p. 905–909 (PMID 1715094, DOI 10.1126/science.1715094, Bibcode 1991Sci...253..905H, S2CID 9937225, lire en ligne Inscription nécessaire)
  9. Hall, « An Amazing Turn of Events », Cell, vol. 171, no 1,‎ , p. 18–22 (PMID 28888325, DOI 10.1016/j.cell.2017.08.021, S2CID 26247385)
  10. Kunz, Henriquez, Schneider et Deuter-Reinhard, « Target of rapamycin in yeast, TOR2, is an essential phosphatidylinositol kinase homolog required for G1 progression », Cell, vol. 73, no 7,‎ , p. 585–596 (PMID 8387896, DOI 10.1016/0092-8674(93)90144-F, S2CID 42926249, lire en ligne Inscription nécessaire, consulté le )
  11. Helliwell, Wagner, Kunz et Deuter-Reinhard, « TOR1 and TOR2 Are Structurally and Functionally Similar but not Identical Phosphatidylinositol Kinase Homologues in Yeast », Molecular Biology of the Cell, vol. 5, no 1,‎ , p. 105–118 (PMID 8186460, PMCID 301013, DOI 10.1091/mbc.5.1.105)
  12. Brown, Albers, Shin et Ichikawa, « A mammalian protein targeted by G1-arresting rapamycin-receptor complex », Nature, vol. 369, no 6483,‎ , p. 756–8 (PMID 8008069, DOI 10.1038/369756a0, Bibcode 1994Natur.369..756B, S2CID 4359651, lire en ligne, consulté le )
  13. Kennedy et Lamming, « The Mechanistic Target of Rapamycin: The Grand ConducTOR of Metabolism and Aging », Cell Metabolism, vol. 23, no 6,‎ , p. 990–1003 (PMID 27304501, PMCID 4910876, DOI 10.1016/j.cmet.2016.05.009)
  14. Saxton et Sabatini, « mTOR Signaling in Growth, Metabolism, and Disease », Cell, vol. 168, no 6,‎ , p. 960–976 (PMID 28283069, PMCID 5394987, DOI 10.1016/j.cell.2017.02.004)
  15. Zinzalla, Stracka, Oppliger et Hall, « Activation of mTORC2 by Association with the Ribosome », Cell, vol. 144, no 5,‎ , p. 757–768 (PMID 21376236, DOI 10.1016/j.cell.2011.02.014, S2CID 6454568)
  16. Durán, Oppliger, Robitaille et Heiserich, « Glutaminolysis Activates Rag-mTORC1 Signaling », Molecular Cell, vol. 47, no 3,‎ , p. 349–358 (PMID 22749528, DOI 10.1016/j.molcel.2012.05.043)
  17. Guri, Colombi, Dazert et Hindupur, « mTORC2 Promotes Tumorigenesis via Lipid Synthesis », Cancer Cell, vol. 32, no 6,‎ , p. 807–823 (PMID 29232555, DOI 10.1016/j.ccell.2017.11.011)
  18. Aylett, Sauer, Imseng et Boehringer, « Architecture of human mTOR complex 1 », Science, vol. 351, no 6268,‎ , p. 48–52 (PMID 26678875, DOI 10.1126/science.aaa3870, Bibcode 2016Sci...351...48A, S2CID 32663149, lire en ligne Inscription nécessaire, consulté le )
  19. Stuttfeld, Aylett, Imseng et Boehringer, « Architecture of the human mTORC2 core complex », eLife, vol. 7,‎ , e33101 (PMID 29424687, PMCID 5837792, DOI 10.7554/eLife.33101)
  20. « Michael N. Hall » [archive du ], European Molecular Biology Organization (consulté le )
  21. Hall, « TOR SIGNALLING: FROM BENCH TO BEDSIDE » [archive du ], Max Cloëtta Foundation (consulté le )
  22. « Elected Fellows » [archive du ], American Association for the Advancement of Science (consulté le )
  23. « Professor Michael N. HALL » [archive du ], Louis-Jeantet Foundation, (consulté le )
  24. « Past laureates » [archive du ], Marcel Benoist Prize (consulté le )
  25. « Senate of the SAMS: Individual members since 1992 » [archive du ], Swiss Academy of Medical Sciences (consulté le )
  26. « Plenary Lectures » [archive du ], Federation of European Biochemical Societies (consulté le )
  27. « Michael N. Hall » [archive du ], Breakthrough Prize in Life Sciences (consulté le )
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  29. « 2017 Prize: Michael N. Hall, Ph.D. » [archive du ], National Foundation for Cancer Research, (consulté le )
  30. « 2017 Albert Lasker Basic Medical Research Award » [archive du ], Lasker Foundation (consulté le )
  31. « 2019 : Michael Hall » [archive du ], Human Frontier Science Program (consulté le )
  32. « Michael N. Hall » [archive du ], BBVA Foundation Frontiers of Knowledge Award (consulté le )
  33. « Michael N. Hall, Balzan Price for Biological Mechanisms of Ageing », balzan.org (consulté le )

Liens externes