Maurice Sand

Apparence déplacer vers la barre latérale masquer Maurice SandMaurice Sand photographié par Nadar dans les années 1880.
Naissance 30 juin 1823
Paris
Décès 4 septembre 1889 (à 66 ans)
Nohant-Vic
Nationalité française
Activités Écrivain, entomologiste, peintre, designer, marionnettiste
Maîtres Jules Boucoiran (d), Eugène Delacroix
Père Casimir Dudevant
Mère George Sand
Fratrie Solange Dudevant-Sand
Enfants Aurore Sand (d)
Gabrielle Sand (d)

Jean-François-Maurice-Arnauld, baron Dudevant, dit Maurice Sand, né le 30 juin 1823 à Paris et mort le 4 septembre 1889 à Nohant-Vic (Indre), est un écrivain, entomologiste et peintre français. Il est le fils de George Sand.

Biographie

Naissance et jeunesse

Maurice Dudevant est le fils du baron François Casimir Dudevant et de la romancière et écrivaine George Sand, dont il adopte le pseudonyme. Très attaché à sa mère, il vivra toujours auprès d'elle. Elle lui donne comme précepteur le Nîmois Jules Boucoiran.

Jeune homme, sa mère observe : « Maurice se porte comme le pont Neuf. Il est fort gras, rose, ingambe, il pioche le jardin et l'histoire avec autant d'aisance l'un que l'autre (...) Il fait l'admiration du docteur par sa belle santé. »

Maurice Sand est brièvement le seul élève du peintre Eugène Delacroix, avec qui les relations sont tendues.

Mariage

Le 17 mai 1862, à 39 ans, plus ou moins incité par sa mère, il épouse à Nohant Lina Calamatta, fille de l'un de ses amis, le peintre et graveur italien Luigi Calamatta, disciple d'Ingres, qui fait un portrait de lui en 1828, dont il copie le style et reproduit certaines œuvres et de Joséphine Raoul-Rochette, également peintre. Encore toute jeune femme, Lina Calamatta aurait déclaré : « J'épouse Maurice, car je ne peux épouser sa mère ». Elle n'apporte pas la dot espérée pour rétablir les finances de la famille, mais fait la joie de George Sand, qui, dans sa correspondance, dit d'elle : « La petite femme est charmante et je ne pense plus qu’à la gâter. Elle a beaucoup de charme et de vitalité. C’est du soleil sur Nohant. »

Le couple a deux filles :

Sa mère doit vendre ses trois tableaux de Delacroix afin de lui assurer une confortable rente annuelle de 3 000 francs-or. Plus tard, à court d'argent, lui-même vend la petite maison du village de Gargilesse, léguée par son camarade de jeunesse Alexandre Manceau qui l'avait acquise et baptisée « villa Algira » - du nom d'un papillon d'Alger exceptionnellement trouvé sur place - pour l'offrir à George Sand, dont il a été l'homme de confiance, et l'amant, pendant quinze ans.

Il voyage beaucoup, notamment au Québec et aux États-Unis, où il rencontre Abraham Lincoln.

Maurice Sand illustre plusieurs romans de sa mère pour une édition des Œuvres de George Sand publiée en neuf volumes par Hetzel entre 1852 et 1856, où ses illustrations, gravées par Delaville, alternent avec celles de Tony Johannot.

Auteur de plusieurs romans, il est surtout connu pour l’étude monumentale qu’il a rédigée sur la commedia dell'arte : Masques et Bouffons (comédie italienne) (1860).

Grand éleveur et collectionneur de papillons, il est membre de la Société entomologique de France (1855).

Il possède un théâtre de marionnettes au no 16 chaussée de la Muette (16e arrondissement de Paris), dans un appartement loué en 1853.

Après la mort de sa mère, en 1876, Maurice Sand cède le mobilier des chambres de Nohant dites « à donner », et depuis restées vides.

Mort

Maurice Sand meurt le 4 septembre 1889 à Nohant-Vic.

Depuis 1889, il repose en face de sa mère et à côté de sa femme dans le petit cimetière familial qui jouxte le cimetière communal de Nohant.

Œuvres

Au cours de sa vie, Maurice Sand touche à plusieurs domaines : le dessin (en particulier l'art de la dendrite Page d'aide sur l'homonymie qu'il apprit aux côtés de sa mère), la peinture, la littérature, la géologie, les sciences, et le théâtre de marionnettes qu'il pratiqua avec passion dans la propriété familiale de Nohant.

Joséphine Raoul-Rochette Calamatta, Portrait de Maurice Sand (1845), château de Nohant.

Romans, nouvelles, récits

Théâtre

Publications savantes

Œuvres dans les collections publiques

Représentations dans les arts

Le portrait de Maurice Sand adolescent, où il ressemble beaucoup à sa mère, est conservé dans le salon du château de Nohant à côté de son célèbre portrait par Auguste Charpentier, et celui de sa sœur Solange.

Anecdote

La mort brutale du prélat Charles-Amable de La Tour d'Auvergne-Lauraguais (1826-1879) a inspiré cette malicieuse lettre à Maurice Sand, dont une copie fut envoyée par un correspondant à Gaston Chérau, auteur du roman Monseigneur Voyage (1903), savoureuse visite pastorale d'un évêque en Bas-Berry imaginée à partir de ce personnage :

« J'ai perdu La Tour d'Auvergne mon archevêque (celui de Bourges). Il est mort subitement. Quel malheur ! 53 ans ! Si jeune ! Une si belle main et comme il bénissait ! Ah, quel joli goupillon vous perdez mesdames de Bourges et des environs ! »

Notes et références

  1. Georges Pincemaille, « Les Boucoiran », Mémoires de l'Académie de Nîmes,‎ 2003, p. 185 (lire en ligne).
  2. George Sand, lettres de Valdemosa, 20 janvier et 26 février 1839 (Lettres de Chopin et de George Sand (1836-1839), éd. La Cartoixa, Palma de Mallorca).
  3. George Sand à Eugène Lambert, 21 mai 1862, Correspondance.
  4. Notice des Œuvres de George Sand chez Hetzel, 1852-1856, sur le catalogue général de la Bibliothèque nationale de France. Page consultée le 16 juin 2019.
  5. Raymonde Bonnefous (collab.), Guide littéraire de la France, Hachette, coll. « Bibliothèque des Guides bleus », 1964.
  6. « Six mille lieues à toute vapeur », sur wikisource.org (consulté le 16 novembre 2023).
  7. Les Carnets de voyage de Maurice Sand ont été numérisés et sont consultables sur le portail des bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris : carnet no 1 (1840-1849) ; carnet no 2 (1850-1854, Paris, Creuse, Nohant, Beauce) ; carnet no 3 (1855-1860, France) ; carnet no 4 (1855, Italie) ; carnet no 5 (1861, Toulon, Afrique, Espagne) ; carnet no 6 (1861, États-Unis d'Amérique) ; carnet no 7 (1862-1876, France) ; carnet no 8 (1877-1887, France).
  8. Liens externes