Matrice d'une application linéaire

En algèbre linéaire, la matrice d'une application linéaire est une matrice de scalaires qui permet de représenter une application linéaire entre deux espaces vectoriels de dimensions finies, étant donné le choix d'une base pour chacun d'eux.

Définition

Soient :

Alors :

Cette matrice A est appelée la matrice de φ dans le couple de bases (B, C) et notée matB, C(φ), ou parfois MCB(φ).

Plus formellement, matB, C(φ) est caractérisée par :

∀ x ∈ E mat C ⁡ ( φ ( x ) ) = mat B , C ⁡ ( φ ) × mat B ⁡ ( x ) {\displaystyle \forall x\in E\quad \operatorname {mat} _{C}(\varphi (x))=\operatorname {mat} _{B,C}(\varphi )\times \operatorname {mat} _{B}(x)} .

Exemple

Similitude vectorielle.

Dans le plan vectoriel euclidien ℝ2, la similitude directe de rapport √2 et d'angle 45° (voir illustration) est linéaire.

Sa matrice dans la base canonique (ou dans toute base orthonormée directe) est ( 1 − 1 1 1 ) {\displaystyle {\begin{pmatrix}1&-1\\1&1\end{pmatrix}}} .

Soit : ( x ′ y ′ ) = ( 1 − 1 1 1 ) ( x y ) {\displaystyle {\begin{pmatrix}x'\\y'\end{pmatrix}}={\begin{pmatrix}1&-1\\1&1\end{pmatrix}}{\begin{pmatrix}x\\y\end{pmatrix}}}

Propriétés

Notes

  1. Cette définition se généralise en prenant pour K un anneau (non nécessairement commutatif) et pour E et F des K-modules à droite libres de type fini.
  2. Une démonstration figure dans le chapitre « Matrice d'une application linéaire » sur Wikiversité (voir infra).
  3. Jean Dieudonné, Algèbre linéaire et géométrie élémentaire, Hermann, 1964, « Introduction ».
  4. Dans le cas des modules sur un anneau non commutatif, cette linéarité n'existe que parce qu'on a considéré des modules à droite.

Voir aussi

Matrice de passage