La Onzième Heure, le dernier virage

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La Onzième Heure, le dernier virage

Données clés
Titre original The 11th Hour
Réalisation Leila Conners
Nadia Conners
Scénario Leila Conners
Nadia Conners
Leonardo DiCaprio
Acteurs principaux

Leonardo DiCaprio

Sociétés de production Appian Way
Greenhour
Tree Media Group
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Documentaire
Durée 95 minutes
Sortie 2007

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Onzième Heure, le dernier virage (The 11th Hour) est un film documentaire américain réalisé par Nadia Conners et Leila Conners Petersen, sorti en 2007.

Produit par Leonardo DiCaprio, le film porte un regard sur l'état de l'environnement et les solutions pour tenter de restaurer l'écosystème planétaire, à travers des rencontres avec une cinquantaine de scientifiques, intellectuels et leaders politiques.

Synopsis

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Fiche technique

Distribution

Présentation

Ce documentaire montre l'état de l'environnement et de la biodiversité au début du XXIe siècle et les méfaits de l'activité humaine sur ce dernier.

Des explications, arguments et solutions concrètes y sont donnés, pour tenter de sauver et restaurer l'écosystème planétaire (la biosphère), à travers des rencontres avec une cinquantaine de scientifiques, intellectuels et leaders politiques réputées dans leur domaine de compétence et impliquées dans l'action ou dans la compréhension de ces phénomènes. Quelques-uns sont médiatiques (Stephen Hawking ou Mikhaïl Gorbatchev), mais la plupart sont inconnus du grand public, mais experts dans leur domaine et impliqués dans des processus de changements économiques, sociaux, ou de gouvernance.

Depuis la sortie de ce film, la prise de conscience semble progresser mais les questions posées restent d'actualité.

Rythmique

La première partie entamée avec le bruit d'un battement de cœur est caractérisée par un rythme visuel et sonore haché où de nombreuses images se succèdent à un rythme saccadé et très rapide, montées comme le sont souvent les bandes annonce de films d'action de la fin des années 1990 et du début des années 2000, ou évoquant les flashs d'information à la télévision.

Ici le rythme semble vouloir mettre le spectateur en empathie avec le constat de dégradation générale de l'environnement, presque toujours filmé en plans larges. S'il elle ne dresse un véritable bilan de la situation des écosystèmes, cette première partie du film, par l'image et par quelques séquences-choc, entrecoupées de vues de grands et beaux paysages naturels ou évoquant les forces de la nature met le spectateur en position d'évitement du déni pour l'ouvrir à la parole des personnalités qui vont suivre.

Dans la seconde partie, le rythme (sonore et de succession des images et des séquences) s'apaise, et plus on s'approche de la conclusion, plus ce rythme est apparemment lent et calme (en fait les séquences d'extraits d'interviews sont courtes et se succèdent assez rapidement, mais sans heurts et presque sans qu'on en ait conscience, grâce au montage et au fil conducteur qui donne l'impression d'entendre un même discours, cohérent, logique et continu ; bien qu'il soit tenu par des locuteurs successifs très différents (et plus souvent masculins)…

À la fin du film, le rythme plus lent, alors que la caméra se rapproche des interlocuteurs choisis par l'auteur. Avant la conclusion, des visages de personnes de différents âges et origines, souvent souriants sont filmés.

La rythmique du film sert le synopsis, et conduit le spectateur à finalement se questionner, de manière sereine mais concentrée, sur les solutions possibles.

Un film d'auteur et de citations

L'auteur marque ponctuellement le film, mais il s'efface souvent devant les personnalités auxquelles il donne la parole, en leur laissant le temps de s'exprimer clairement et lentement, sans images de fond ou décor perturbant l'attention du spectateur.

Une cinquantaine d'experts du développement soutenable ou des hommes qui ont su changer le monde (Mikhail Gorbatchev), des scientifiques (Stephen Hawking), penseurs ou philosophes ou encore à James Woolsey (ancien directeur de la CIA) expliquent comment l'humanité a pu en arriver à menacer ses propres conditions de vie et de survie. Elles expliquent aussi quelles sont les solutions crédibles et qu'il est encore possible de changer de cap (le mot de "rupture" est même plusieurs fois évoqué). Comme le dit ailleurs Nicolas Hulot avec sa métaphore du Titanic, on ne peut se contenter de légèrement ralentir alors que notre Titanic (garanti insubmersible par son fabricant) se précipite à toute vitesse sur l'Iceberg fatal, il faut "changer de cap".

Contenu et découpage

On peut distinguer plusieurs grandes parties, chacune étant constituée de sous-parties, séquences thématiques presque autonomes. Les unes sont des séquences d'images d'éléments de paysage, d'événements, d'activités humaines. Les autres sont des extraits du discours des personnalités interviewées par l'auteur.

La première partie est une sorte de rappel introductif, qui alerte ou ré-alerte le spectateur sur la réalité, la gravité des dérèglements climatiques et de l'érosion accélérée de la biodiversité.

Elle annonce une question qui sera un des fils conducteurs de la seconde partie du film, et qui illustre par avance les propos des personnalités interrogées dans les 2 parties suivantes et dans la conclusion.

Les dérèglements climatiques, les pluies acides les disparitions accélérées d'espèces sont-ils des aléas isolés ou le début d'une crise écologique majeure et planétaire ? voire les signes alarmants et annonciateurs ou les prémisses d'une possible extinction massive d'espèces, voire d'une disparition de l'espèce humaine ?

La seconde partie, qui fait aussi intervenir des experts, rappelle que l'empreinte de l'homme sur la nature et la planète est devenue mondiale et plus importante que jamais et qu'elle dépasse maintenant les capacités bioproductrices de la planète ;

Les progrès industriels et agricoles, et la démographie humaine ont des impacts mettant maintenant en cause les grands équilibres écologiques et les grands cycles biogéochimiques, faisant progresser les déserts, vidant les océans de leur faune, faisant fondre les calottes glaciaires, reculer les glaciers et affectant jusqu'au climat global, en menaçant une partie des terres (habitées et cultivées) d'invasion marine. Le spectateur comprend le caractère plus ou moins irréversible des changements en cours (à échelle humaine de temps).

La troisième partie aborde les aspects économiques et les incohérences du mal développement.

La croissance économique et la consommation de biens ne devraient pas être des fins en soi mais des moyens parmi d'autres de répondre aux besoins essentiels de l'homme, pour atteindre le bonheur et la qualité de vie ;

On a voulu donner une valeur économique aux biens naturels, alors que le « Millenium ecosystems assessment » a montré que les services écologiques, gratuitement fournis par la nature, et qui sont en rapide voie de dégradation ont une valeur bien plus grande.

Une évaluation citée par un des experts interrogé a porté à 35 trillions de dollars la valeur de ces services (ce qu'il faudrait payer pour remplacer la pollinisation par les insectes ou l'épuration de l'eau par les plantes, etc.), à comparer aux 18 trillions de dollars correspondant à la valeur de toutes les économies des pays de la planète.

Ainsi la nature est elle un agent économique oublié, bien que produisant gratuitement toutes les matières, aliments et l'énergie dont nous avons besoin, et bien qu'ayant produit nos énergies fossiles. Il serait juste et nécessaire de l'intégrer à la théorie économique pour que le système économique soit véritablement global et non faussé- Ce que nous faisons ; c'est comme si l'humanité avait toujours été subventionnée par un agent invisible (grâce aux carburants fossiles tant qu'il en reste, et avec les effets que l'on sait). Une estimation montre que si l'homme devait faire tout le travail de la nature (par exemple la pollinisation dont s'occupent les abeilles ou la conversion de CO2 en O2 dont les arbres se chargent en ce moment), il nous en coûterait 35 trillions (1012) de dollars par an. L'économie annuelle mondiale produit 18 trillions de dollars.

Une quatrième partie évoque clairement la disparition possible (le mot « suicide » est même prononcé) de l'humanité, mais aussi de nombreuses autres espèces si l'Homme ne change pas radicalement son comportement vis-à-vis de la biosphère.

Certains des experts pensent que la nature aura la force de recoloniser les espaces laissés par l'homme s'il disparaît.

D'autres évoquent cependant la possibilité, si l'on dépassait un seuil (assez proche au rythme tendanciel actuel) de dérèglement climatique, que la planète voit son atmosphère, ses sols et ses eaux entamer un cycle de dégradation conduisant à une désertification totale des terres, puis à une acidification telle que toute vie évoluée disparaisse, avant que la terre ne ressemble à la planète Mars.

La finalité du film semble organisée autour d'une triple question éthique : Pouvons-nous, devons-nous et voulons-nous sauver la terre et les espèces qui y cohabitent encore avec nous ?

Les dernières interviews sont positives, optimistes et délivrent des messages d'espoirs (il est encore possible de sauver la planète), mais en rappelant fermement que sur une horloge de 24 h, nous sommes à 23h, 59 minutes et 59 secondes.. C'est maintenant et dans les années qui viennent que l'humanité doit se ressaisir, prendre conscience de l'imminence d'un possible « Global collapse » (crise écologique globale, avec effondrement en série des écosystèmes), et mettre très vite en œuvre un mode de développement de transition, plus intelligent, plus sobre en énergie et plus frugal au regard de la consommation de ressources naturelles, en généralisant l'écoconception.

Il s'agit aussi non seulement de protéger l'environnement mais aussi de le réparer (l'exemple de la mycorestauration est donné), sans attendre que le politique fasse tout, ni prétexter que d'autres pays ont un impact plus important (il est rappelé que si la Chine a effectivement un impact important pour le climat, c'est essentiellement pour produire des biens dépensés dans les pays occidentaux).

Plusieurs intervenants insistent sur l'importance de la beauté du monde et sur les valeurs éthiques.

Le dernier intervenant, souriant, conclut en rappelant qu'une valeur bien plus fondamentale et universelle que l'argent pour l'Homme est l'amour.

Thèmes généraux abordés

Citations extraites du film

« Ce que j'entends dans mes rêves, ce sont les générations à venir remontant le temps pour nous demander : "Qu'est-ce que vous faites ? Vous ne voyez pas ?" »

« Le simple fait de penser que nous sommes séparés de la nature est d'une certaine manière un trouble de la pensée. » (James Hillman)

« Le vrai problème est que nous sommes trop nombreux à utiliser trop de ressources trop vite. » (Richard Heinberg)

« Nous ne savons pas où s’arrêtera le réchauffement climatique. » (Stephen Hawking)

« Notre culture est construite sur l’hypothèse que nous sommes la forme de vie supérieure sur terre, que nous sommes séparés de toutes les autres formes de vie. » (Thom Hartmann)

« Pour moi les ravages de Katrina n’étaient qu’un prologue. Je crois sincèrement que le pire est à venir sur ce front-là. » (Ray Anderson)

« Nous avons perdu 86 % des gros poissons de mer en un demi-siècle. » (Sylvia Earle)

« De nos jours, les écosystèmes – forêts, ruisseaux, lacs, rivières – n’ont pas de droits. Ce sont des biens privés. » (Thomas Linzey)

« Les économistes ne tiennent aucun compte de ce que la nature fait gratuitement pour nous. » (David Suzuki)

« Nous avons un système industriel qui produit des déchets et il est clair qu’on ne peut pas continuer à transformer la terre en déchets. » (Ray Anderson)

« L’arme de destruction massive par excellence est surtout la mondialisation économique. » (Kenny Ausubel)

« Je crois qu’au fond c’est l’esprit humain qui nous a fait perdre l’équilibre avec le reste de la nature. » (David Suzuki)

« Nous ne pouvons pas continuer à polluer l’atmosphère, à empoisonner les océans, à épuiser les sols. Nous n’en avons pas d’autres à notre disposition. » (Stephen Hawking)

« La tragédie de notre existence, c’est que nous sommes une espèce dans sa petite enfance. » (David Suzuki)

« Il faut que les gens soient conscients des forces mondiales qui affectent leur vie, et qui l’affecteront de plus en plus à l’avenir. » (Joseph Tainter)

« On voit aujourd’hui qu’une espèce s’empare de trop de ressources présentes sur terre, et qu’elle en laisse très peu pour permettre aux autres créatures de vivre. » (Peter Warshall)

« Ce qui arrive à notre planète devrait nous faire penser et agir différemment. » (Mikhaïl Gorbatchev)

« Nous devons prendre des décisions cruciales tout de suite, maintenant, pour la génération actuelle, parce que la crise écologique est devenue planétaire. » (Mikhaïl Gorbatchev)

« C’est l’amour, la force qui nous rend pleinement humains. » (David Suzuki)

« Il n’y aura peut-être plus d’hommes mais la terre se régénérera. Vous savez pourquoi ? Parce que la terre a tout son temps devant elle, pas nous. » (Oren Lyons)

« Nous sommes subventionnés par le pétrole. Et parce que nous sommes subventionnés par le pétrole, lorsque nous achetons quelque chose dans un magasin nous n'en payons pas le coût réel, nous ne payons pas le véritable coût de production. » (Joseph Tainter)

Bande originale

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes