Jean Guillaume Moitte

Jean Guillaume MoitteJean-Guillaume Moitte, burin de J.M.N. Frémy, d'après un buste sculpté par Jacques-Édouard Gatteaux.
Naissance 11 novembre 1746
Paris
Décès 2 mai 1810 (à 63 ans)
Ancien 10e arrondissement de Paris
Période d'activité 1759-1810
Nationalité française
Activité Sculpteur
Formation École nationale supérieure des beaux-arts
Maîtres Jean-Baptiste Pigalle, Jean-Baptiste II Lemoyne
Père Pierre-Etienne Moitte
Fratrie Alexandre Moitte
Conjoint Adélaïde-Marie-Anne Moitte (d)
Distinctions Prix de Rome (Sculpture) (1768)
Chevalier de la Légion d'honneur‎
Hérodote (1806), Paris, façade ouest de la cour Carrée du palais du Louvre.

Jean-Guillaume Moitte, né le 11 novembre 1746 à Paris où il est mort le 2 mai 1810, est un sculpteur français.

Biographie

Jean-Guillaume Moitte est le fils du peintre et graveur Pierre-Étienne Moitte (1722-1780). Il fut successivement l’élève des sculpteurs Jean-Baptiste Pigalle et de Jean-Baptiste Lemoyne. Il obtient le premier prix de Rome en sculpture de 1768 avec David portant la tête de Goliath en triomphe. Il entre alors à l’École royale des élèves protégés puis entreprend son séjour romain à la villa Médicis qu’il écourta pour raison de santé. Il y copie des modèles d'armures, armes, casques et autres antiques dont les bas-reliefs de la colonne Trajane.

Il travaille pour Henri Auguste, l’orfèvre du roi, et participe à des travaux décoratifs pour des monuments de la capitale. Il exécute des commandes de statues de généraux morts au combat comme la statue de Custine pour le musée de Versailles, le tombeau de Desaix au Grand Saint-Bernard ou celui de Leclerc au Panthéon de Paris. Pour ce dernier édifice, il conçoit et achève en 1793, pendant la Révolution française, le décor de son fronton sur le thème de La Patrie couronnant les Vertus civiles et héroïques. Moitte est, avec le sculpteur Philippe-Laurent Roland, le principal acteur des décors extérieurs sculptés de l’hôtel de Salm à Paris.

Il est membre de l’Institut de France, de l’ordre de la Légion d'honneur et devient professeur à l’École des beaux-arts de Paris le 20 décembre 1809, en remplacement d'Augustin Pajou. C'est Jean-Baptiste Stouf qui lui succède le 8 septembre 1810.

Distinctions

Œuvres dans les collections publiques

Dessins

Sculptures

Notes et références

  1. Eugène Piot, État civil de quelques artistes français : extrait des registres des paroisses des anciennes archives de la Ville de Paris, p. 88, Librairie Pagnerre, Paris, 1873 (lire en ligne)
  2. Didier Rykner, op.cit
  3. Ce décor sera supprimé au début de la Restauration et remplacé par le haut-relief actuel exécuté par David d'Angers.
  4. Frédéric Chappey, « Les Professeurs de l'École des Beaux-Arts, (1794-1873) », in Romantisme, no 93, 1996, p. 95-101.
  5. « Cat'zArts - Affichage d'une notice », sur www.ensba.fr (consulté le 21 février 2022)
  6. « Cat'zArts - Affichage d'une notice », sur www.ensba.fr (consulté le 21 février 2022)
  7. « Cat'zArts - Affichage d'une notice », sur www.ensba.fr (consulté le 21 février 2022)
  8. « Cat'zArts - Affichage d'une notice », sur www.ensba.fr (consulté le 21 février 2022)
  9. Dominique Brême et Mehdi Korchane, Dessins français du musée des Beaux-Arts d’Orléans. Le Trait et l’Ombre, Orléans, musée des Beaux-Arts, 2022 (ISBN 9 788836 651320), n°66
  10. Dominique Brême et Mehdi Korchane, Dessins français du musée des Beaux-Arts d’Orléans. Le Trait et l’Ombre, Orléans, musée des Beaux-Arts, 2022 (ISBN 9 788836 651320), n°67
  11. Didier Ryckner, La Tribune de l'Art du lundi 16 décembre 2013.

Annexes

Bibliographie et sources

Liens externes