James George Frazer

James George FrazerSir James George Frazer en 1933.Biographie
Naissance 1er janvier 1854
Glasgow
Décès 7 mai 1941 (à 87 ans)
Cambridge
Nom de naissance James George Frazer
Nationalité britannique
Formation Université de Glasgow
Université de Cambridge
Trinity College
Lomond School (en)
Activités Anthropologue, théologien, folkloriste, ethnologue, érudit classique, historien, mythographe, écrivain, ethnographe
Père Daniel Frazer (d)
Conjoint Lilly Frazer (en)
Autres informations
A travaillé pour Université de Cambridge
Université de Liverpool
Membre de Royal Society (1920)
Académie des inscriptions et belles-lettres (1927-1941)
Institut archéologique allemand
Académie royale néerlandaise des arts et des sciences
Académie royale des sciences de Prusse
British Academy
Académie des sciences d'outre-mer
Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen
Directeur de thèse William Robertson Smith
Distinctions
Titre honorifique
Sir

James George Frazer (1er janvier 1854 - 7 mai 1941) est un anthropologue écossais connu pour être le premier à avoir dressé un inventaire planétaire des mythes et des rites. Les 12 volumes de son Rameau d'or, parus entre 1911 et 1915, décrivent des milliers de faits sociaux et religieux, soit relevés par l'auteur dans ses lectures ou relatés par ses correspondants cosmopolites (diplomates, administrateurs coloniaux, explorateurs, missionnaires). En tentant d'interpréter cette masse de faits sociaux (comportements, croyances...), Frazer fondait l'anthropologie religieuse et la mythologie comparée.

Biographie

Frazer a surtout scruté les tabous qui concernent les personnages sacrés : rois et prêtres. On attend d'eux qu'ils harmonisent nature et société. De ce fait, ils sont astreints à des règles strictes, destinées à les protéger pour qu'ils restent en mesure d'assurer la prospérité du groupe. Représentants et sources de l'équilibre communautaire, leur vie – leur « âme » – doit être mise en garde. Il leur sera ainsi interdit d'entrer en contact avec le sol, le sang, un cadavre, le fer ou les nœuds. En retour, le commun des mortels ne pourra porter ni main ni ombre sur eux, ni les regarder, ni même les nommer. Ce qui leur nuit est impur et rejeté, tabou ; eux-mêmes sont saints et intouchables, tabous. Tel est bien le double sens de ce mot qui nous vient de Polynésie : « sacré et interdit ».

Après lui, bien d'autres chercheurs réfléchiront sur les pratiques relatées, tels Freud ou Lévi-Strauss. Ils critiqueront et enrichiront la compréhension qu'en a eue Frazer, trop marquée par le préjugé d'une supériorité de la civilisation occidentale sur celles des « sauvages ». Wittgenstein lui reprochera notamment de n'avoir pas compris que l'hypothèse d'évolution n'est pas une vérité historique, mais un outil méthodologique permettant de présenter le rapport entre les différentes sociétés sous un jour éclairant. Pourtant, beaucoup des intuitions de Frazer resteront valides, comme le lien qui unit tabou et totem selon lequel on n'a pas le droit de tuer ni de manger l'animal ou la plante figurant l'ancêtre protecteur. En tout cas, le répertoire qu'il a établi sert toujours de gisement à ceux qui analysent ces « étranges » croyances, rites et codes dont tant de traces persistent dans nos cultures sécularisées.

Hommages

Bourdelle fera son buste en Bronze en 1922.

James George Frazer par Bourdelle
Musée Ingres-Bourdelle Montauban

Notes et références

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  1. Ludwig Wittgenstein, Remarques sur le Rameau d'or de Frazer.

Bibliographie

Œuvres traduites en français

Première traduction partielle, librairie orientaliste Paul Geuthner.

En anglais

Études sur Frazer

Liens externes