Dans cet article, nous explorerons en profondeur Intergroupe des chrétiennes féministes, qui est un sujet très pertinent aujourd'hui. Intergroupe des chrétiennes féministes est un concept qui a suscité un grand intérêt dans divers domaines, de la science à la politique, en passant par la culture et la société en général. Au fil des prochaines lignes, nous analyserons les différentes facettes de Intergroupe des chrétiennes féministes, son importance dans le monde contemporain et certaines des controverses qui tournent autour de lui. Cet article vise à faire la lumière sur Intergroupe des chrétiennes féministes et à offrir un aperçu qui permet au lecteur de mieux comprendre sa portée et ses implications. Sans aucun doute, Intergroupe des chrétiennes féministes est un sujet qui ne laisse personne indifférent et qui mérite d’être étudié en détail.
Dans les années 1960-80 naissent au Québec plusieurs groupes et mouvements qui formaliseront une identité commune, féministe et chrétienne, en 1996 dans l’Intergroupe des chrétiennes féministes (IFC) : le Réseau Femmes et Ministères (RFM), l’Autre Parole, le Mouvement des femmes chrétiennes (MFC), l’Association des religieuses pour la promotion de la femme (ARPF), les Répondantes diocésaines à la condition des femmes (RDCF), le Réseau œcuménique des femmes du Québec (ROF-Q) et l’Association féminine d’éducation et d’action sociale (AFEAS).
La création de l'intergroupe fait suite à la déclaration commune des 6 groupes de femmes en Église adressée au président de la Conférence des Évêques du Canada au sujet de la note du cardinal Ratzinger réservant l'ordination aux hommes. Le Réseau Femmes et Ministères invita les autres groupes à créer un lieu d'échanges, de coordination et d'action[1].
Le Mouvement des Femmes Chrétiennes (MFC) naît en 1966 sur les bases de l’association des Dames de Sainte-Anne. C’est un mouvement d'action catholique générale en paroisse, une école de formation humaine, intellectuelle et sociale qui prépare des femmes de toute condition à l'engagement concret dans leur milieu de vie. En 2005 le MFC compte 6 500 membres dans 150 équipes de base regroupées en fédération nationale[2].
C’est aussi en 1966 qu’est fondée l’Association féminine d’éducation et d’action sociale (AFEAS) par deux organismes féminins : les CED (Cercles d’économie domestique) et l’UCFR (Union catholique des femmes rurales). Les 13000 Québécoises de l’Afeas (en 2008), réparties en 300 groupes locaux, réalisent, dans leur milieu, des actions concrètes, en vue d’un changement social. L’orientation de l’association en 2008 est la pratique d’un « féminisme social égalitaire » : « Ce type de féminisme vise, pour les femmes, l’obtention d’une identité propre, d’un statut égal, d’une liberté de choix et d’une autonomie par rapport aux inégalités persistantes dans notre société. L’Afeas, par son travail, vise à ce que les femmes deviennent des sujets de droit à part entière et que soient modifiés toutes les lois et tous les codes qui entretiennent l’inégalité hommes-femmes[3]. »
Le fonds d'archives de l'Association féminine d'éducation et d'action sociale est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[4].
L'Autre Parole, « Collective des femmes féministes et chrétiennes » est fondée en 1976 par Louise Melançon, professeur de théologie à l'Université de Sherbrooke, Bibiane Beauregard, candidate pour la maîtrise en théologie à l'Université de Sherbrooke, Marie-Andrée Roy, bachelière en théologie de l'Université de Montréal, et Monique Dumais, professeur de théologie à l'Université du Québec à Rimouski. Ce « collective » décide de « reprendre le discours théologique en tenant compte de la femme, et sur le plan de l'action, entreprendre des démarches pour une participation entière de la femme dans l'Église[5] » Elles font bientôt cause commune avec des femmes « théologiennes de métier, professeurs de catéchèse, conseillers en éducation chrétienne, agents de pastorale provinciale, diocésaine ou paroissiale ou des chrétiennes cherchant une meilleure situation pour les femmes dans l'Église » et elles entrent en contact avec le groupe international "Femmes et Hommes dans l'Église", par l'intermédiaire de Marie-Thérèse van Lunen-Chenu[6].
En , une vingtaine de femmes, engagées en Église et/ou théologiennes, jetaient les bases d’un regroupement qui allait devenir le Réseau Femmes et Ministères[7]. Elles partagent leur expérience pastorale et travaillent à la reconnaissance par les autorités ecclésiales catholiques de tous les ministères assumés par des femmes engagées en pastorale. Elles ont publié : Les soutanes roses, en 1986, Voix de femmes, voies de passage, en 1995, Voies d’espérance, en 1996, et La 25e heure pour l’Église, en 2002.
En 1986, des religieuses de différentes congrégations catholiques fondent l’Association des religieuses pour la promotion de la femme (ARPF). L’ARPF entend « poursuivre un processus de conscientisation au vécu d’oppression des femmes, participer à l’avènement de rapports égalitaires entre les femmes et les hommes et contribuer à bâtir une société et une Église où la dignité, l’égalité et l’autonomie des femmes sont reconnues et respectées[8] ». En l’an 2000 l’ARPF compte 150 religieuses issues de 50 congrégations. En 2011 elle a adopté le nom d’Association des Religieuses pour le droit des femmes (ARDF).