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Liège-Guillemins | |
![]() Vue de la gare, en 2010. | |
Localisation | |
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Pays | Belgique |
Commune | Liège |
Quartier administratif | Guillemins |
Adresse | Place des Guillemins |
Coordonnées géographiques | 50° 37′ 28″ nord, 5° 34′ 00″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCB |
Exploitant | SNCB |
Code UIC | 88410043 |
Services | Eurostar ICE NJ Arriva (train des trois pays) InterCity (IC) ![]() L |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | 34, 36, 37, 40, 43, 125 |
Voies | 9 |
Quais | 5 |
Transit annuel | 5 600 000 voyageurs (2018) |
Altitude | 70 m |
Historique | |
Mise en service | |
Architecte | Santiago Calatrava (structure de 2009) |
Correspondances | |
Bus TEC | voir Intermodalité |
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La gare de Liège-Guillemins — appelée également la gare des Guillemins — est la principale des sept gares ferroviaires de la ville de Liège en Belgique. Elle est située au pied de la colline de Cointe.
La gare de Liège-Guillemins est un carrefour important du réseau ferroviaire belge. En 2023, il s'agit de la première gare de la Région wallonne en nombre de voyageurs, qui accueille 21 313 voyageurs chaque jour en semaine[1].
C'est un carrefour multimodal majeur de la ville qui met en relation trains à grande vitesse, trains IC, bus, liaison avec l'autoroute, taxis, navettes vers l'aéroport et, à partir de 2025, une ligne de tramway.
Une nouvelle gare, œuvre de l'architecte espagnol Santiago Calatrava Valls, a été inaugurée le après une dizaine d'années de travaux[2]. Son esthétique est généralement considérée comme une réussite, la gare attire à Liège de nombreux touristes et est aujourd'hui un emblème de la ville et le monument liégeois le plus photographié. Elle est considérée comme l'une des plus belles gares du monde[3], d'après CNN.
La gare de Liège-Guillemins tient son nom du couvent dit des Guillemites de l'Ordre de Saint-Guillaume, fondé au XIIIe siècle. L'établissement religieux fut confisqué et revendu par l'administration française à la Révolution[4].
Le choix de faire de la ville de Liège le point de passage d'un chemin de fer remonte aux premières esquisses du chemin de fer d'Anvers au Rhin, élaboré juste après la révolution belge. L'arrêté royal du , le mentionne et la loi du prévoit la création d'un réseau s'articulant autour de quatre lignes, dont la « ligne de l'Est », de Malines à Liège et la frontière prussienne[5],[6].
En 1838 trois ans à peine après l'entrée en fonction de la première ligne ferroviaire de service public d'Europe continentale (Bruxelles – Malines), la construction du réseau des Chemins de fer de l'État belge progresse en vue de former un réseau cohérent qui comprend trois lignes internationales (Bruxelles – Valenciennes, Gand – Lille et Malines – Aix-la-Chapelle), qui seront d'ailleurs les premières liaisons ferroviaires transfrontalières[6].
Le [7], la ligne de l'Est atteint la gare d'Ans, baptisée alors « Liège-Supérieure[8] », sur les hauteurs de Liège. Étant donné la déclivité de la côte d'Ans, la section de 6 km vers la vallée ne peut être réalisée que par un imposant ouvrage d'ingénierie : le plan incliné de la côte d'Ans. Le chemin de fer atteint finalement Liège le [7].
Avec l'arrivée du chemin de fer, Liège a besoin d'une station intérieure. En 1842, une construction en bois[9] s'élève sur le site de l'ancien couvent des Guillemites.
Le caractère provisoire de la première gare, construite en bois, est lié à l'espoir des autorités liégeoises qui espéraient obtenir une gare près de la place Saint-Lambert. Pour les dirigeants de l'époque, le palais des Princes-Évêques devait être la station la plus importante de Liège. Mais, vu les difficultés techniques, la SNCB privilégia toujours le site des Guillemins. Durant quelques années, elle fut d'ailleurs baptisée « Liège-Extérieur » par les Liégeois[10].
En 1843, la liaison ferroviaire transfrontalière vers la Prusse voit le jour, avec la fin des travaux de la ligne reliant Liège à Aix-la-Chapelle, elle-même prolongée par une ligne partant de Cologne[6].
Le , la Société des chemins de fer de Namur à Liège[11] met en service la section entre le Val-Benoît et la gare de Liège-Guillemins. Toutefois, c'est à la gare de Liège-Longdoz, sur la rive opposée, que s'implantera le terminus liégeois de cette ligne vers Namur, rapidement reprise à bail par le Nord - Belge (filiale des Chemins de fer du Nord français). La gare des Guillemins (ou celle d'Angleur) servira pour les échanges entre les deux compagnies[12], jusqu'à la nationalisation du Nord-Belge en 1940. La ligne Namur – Liège, combinée aux lignes Charleroi – Namur et Erquelinnes-Charleroi, constituera un axe international parcouru par des trains reliant Liège à Paris et Cologne, Berlin, Vienne, Moscou, Copenhague, etc.
En 1865, une ligne de Hasselt à Liège (via Liers et Tongres) est mise en service par la Compagnie du chemin de fer Liégeois-Limbourgeois. Son terminus Liégeois est cependant la gare de Liège-Vivegnis, en lisière nord de la ville. Il faudra attendre 1877 pour que cette compagnie ne crée une section traversant la ville (avec la gare du Palais) pour aboutir aux Guillemins[13]. Le , la Grande compagnie du Luxembourg met en service la ligne de l'Ourthe d'Angleur à Marloie, donnant accès au Grand-Duché de Luxembourg ; ses trains de voyageurs allaient jusqu'à la gare de Liège-Guillemins[14]. Parmi les lignes désormais connectées à la gare des Guillemins, il faut également noter celle de Liège à Maastricht, inaugurée en 1861 par la compagnie du même nom qui aura son terminus en gare de Liège-Longdoz jusqu'au milieu du XXe siècle[15].
L’État, choisissant d'aller à l'encontre des autorités de la ville qui réclamaient le déplacement de la gare vers le centre-ville, fait construire une nouvelle station en 1863 afin de remplacer celle d’origine, en bois[9].
La gare des Guillemins, due à l'architecte A. Lambeau[8], se caractérise par un grand pavillon central accueillant la salle des pas perdus dont la verrière et le fronton s'inspirent de la gare de Paris-Est. Elle est agrandie à plusieurs reprises, d'abord par l'ajout de deux ailes de part et d'autre en 1881-1882[16] puis en 1905, à l'occasion de l'Exposition universelle de Liège avec une augmentation du nombre de quais et la création de couloirs sous-voies. Coiffée d'une statue, allégorie féminine de l'industrie, surnommée « Guillemine » par les cheminots de l'époque[16], la gare était aussi dotée d'une fontaine Montefiore[17].
Une nouvelle gare est érigée en 1958, à la suite de l'électrification des lignes[9], par le complexe dit « moderne ». Les trois architectes, Charles Carlier, Hyacynthe Lhoest et Jules Mozin, du groupe EGAU, inspirés par la gare de Rome-Termini, proposent un style qui correspond aux goûts de l'époque. L'ancien bâtiment de la gare, les installations des marchandises et plusieurs bâtiments privés sont démolis en 1956[18].
Le bâtiment central de la gare mesure 110 m de long, sur 11 m de large et 17 m de hauteur. Sa façade est presque complètement vitrée, de type « mur-rideau », avec l’utilisation de profilés en aluminium de faible section (matériaux standardisés). La façade principale est encadrée par des pierres de calcaire, qui se trouvent également sur les murs pignons. Ce volume est caractérisé, en façade, par un auvent[19].
Un deuxième volume est construit à côté du bâtiment central de la gare. Cet édifice, le « tri postal », est dédié aux services postaux, ainsi qu'à la régie des télégraphes et téléphones. Le but principal de ce nouveau bâtiment est de rassembler toutes les différentes activités en un ensemble, et ainsi dégager et agrandir les rues du quartier environnant[18].
Durant l’hiver 1960, le projet d’une nouvelle loi va avoir d'importantes répercussions sociales. Il s’agit de la « Loi unique[20] », qui consiste en l’augmentation des impôts, et un contrôle plus strict concernant notamment les assurances de chômage et de maladie. C’est à partir de là que la gare sera victime de dégradations.
Le siège de la poste de Liège X quitte le tri postal en 1994[21].
L'inauguration de la nouvelle gare a eu lieu le , en présence du prince Philippe[2]. Son coût total s'élève à 445 millions d'euros, dont 145 millions à la charge d’Infrabel[22].
La nouvelle gare comporte 9 voies rectilignes. Les voies 1 et 2 sont réservées aux trains vers l'Allemagne; les voies 3 et 4 à ceux vers Bruxelles. Contrairement à l'ancienne gare, les voies qui desservent la ligne Bruxelles-Cologne (50 % des voyageurs) se trouvent du côté du centre urbain, donc plus accessibles pour la majorité des voyageurs.[réf. nécessaire]
On compte cinq quais de 8 mètres de large. Trois quais, d'une longueur de 450 mètres, sont spécialement aménagés pour accueillir les doubles rames des trains Eurostar (ex-Thalys) ; les deux autres quais ont quant à eux une longueur de 350 mètres. Tous les quais sont desservis par des escalators et des ascenseurs[23]. Chaque double quai ne comporte qu'une poignée de places assises, sans dossier, qui répondent mal au passage quotidien dans la gare. La structure de l'édifice lui conférait initialement une très mauvaise acoustique qui nuisait fortement à la diffusion des annonces en gare. Le problème a été réglé par des aménagements techniques et les annonces sont aujourd'hui plus claires.
Ouverte à tous vents, la gare protège mal les voyageurs du froid, mais des systèmes ont été mis en place fin 2014 pour maintenir la salle des pas perdus à une température minimale de 12 °C[24].
La nouvelle gare TGV de Liège figure sur toutes les cartes européennes.[réf. nécessaire] Certains pensaient qu'il eut dès lors mieux valu qu'elle porte un nom connu hors des frontières belges mais qui prenne ses racines dans l’histoire de la région. Et ce d'autant que le mot « Guillemins » ne rappelle quasiment plus aucun souvenir, même aux Liégeois. La difficulté de prononciation du nom pour les non-francophones fut également évoquée.
En , soit un an et demi avant l'inauguration, un rapprochement entre les différents pouvoirs politiques de Liège et des deux Limbourgs faisait pencher la balance vers Liège-Limburg, même si rien n'avait été décidé officiellement[25]. Le groupe Liège Demain qui rassemble des représentants des milieux économiques, sociaux, culturels ou académiques désireux d'améliorer l'image et la notoriété du Pays de Liège, défendaient l'appellation Liège-Charlemagne. Une discussion sur ce choix de nom est disponible sur le site web du Comité de Quartier Fragnée-Blonden[26].
En termes de fréquentation, c'est la dixième gare du réseau de la SNCB, avec 5 600 000 voyageurs en 2018, soit 17 800 par jour ouvrable[27]. En 2023, la moyenne est de 21 313 par jour ouvré, 10 647 voyageurs le samedi et 11 624 voyageurs le dimanche[1].
Gare SNCB, elle dispose de guichets (ouverts sept jours sur sept), de facilités pour les personnes à mobilité réduite et de consignes pour les bagages. Un buffet et des commerces sont présents en gare ainsi qu'un parking routier payant, des aires de stationnement pour les vélos[28] et un service de vélos à la demande Blue-Bike[29].
De nombreux trains[30] desservent les 9 voies[9] de la gare :
De nombreuses lignes d'autobus du réseau TEC Liège-Verviers desservent une gare routière (comportant six quais, de A à F)[31],[32],[33],[34],[35],[36] : 1, 2, 3, 4, 8, 9, 17, 20, 25, 27, 30, 48, 57, 58, 64, 65, 90, 94, 138, 140, 240, 248, 377, E20, E69.
En , la ville de Liège devrait être pourvue d'une première ligne de tramway. Elle reliera la place Coronmeuse et le quartier de Bressoux au stade du Standard de Liège, situé à Sclessin ; la gare des Guillemins se trouve sur son tracé[37].
Ce graphique et tableau montre le nombre de voyageurs embarquant en moyenne durant la semaine, le samedi et le dimanche[38].
Nombre de passagers qui embarquent à la gare de Liège-Guillemins | |||
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Semaine | Samedi | Dimanche | |
1977 | 15 651 | 6 540 | 6 217 |
1978 | 14 036 | 6 671 | 5 766 |
1979 | 15 342 | 5 906 | 5 781 |
1980 | 14 770 | 6 756 | 6 331 |
1981 | 15 244 | 6 866 | 6 232 |
1982 | 14 783 | 7 091 | 6 214 |
1983 | 14 717 | 5 744 | 5 021 |
1984 | 14 475 | 6 303 | 5 376 |
1985 | 14 191 | 6 316 | 7 075 |
1986 | 12 844 | 5 774 | 5 872 |
1987 | 14 424 | 5 917 | 6 386 |
1988 | 14 525 | 7 178 | 7 310 |
1989 | 13 332 | 5 961 | 6 528 |
1990 | 12 068 | 6 804 | 7 173 |
1991 | 13 855 | 6 711 | 6 812 |
1992 | 14 810 | 7 222 | 7 503 |
1993 | 13 251 | 6 428 | 6 286 |
1994 | 16 418 | 7 472 | 6 585 |
1995 | 12 626 | 5 512 | 5 793 |
1996 | 13 333 | 6 435 | 6 064 |
1997 | 13 440 | 5 548 | 5 336 |
1998 | 13 210 | 6 572 | 6 948 |
1999 | 14 392 | 6 414 | 6 088 |
2000 | 15 925 | 7 958 | 7 056 |
2001 | 11 669 | 5 576 | 5 118 |
2002 | 14 063 | 6 202 | 6 210 |
2003 | 13 819 | 7 096 | 7 105 |
2004 | 13 130 | 7 466 | 6 177 |
2005 | 16 794 | 9 428 | 8 748 |
2006 | 16 046 | 8 952 | 8 284 |
2007 | 13 463 | 8 186 | 7 428 |
2008 | - | - | - |
2009 | 15 153 | 7 590 | 7 508 |
2010 | - | - | - |
2011 | - | - | - |
2012 | 16 807 | 9 182 | 9 860 |
2013 | 16 800 | 8 237 | 7 619 |
2014 | 17 467 | 8 623 | 7 731 |
2015 | 17 124 | 8 726 | 7 994 |
2016 | 17 750 | 8 988 | 8 212 |
2017 | 17 735 | 8 414 | 8 480 |
2018 | 17 843 | 9 758 | 8 519 |
2019 | 17 931 | 12 964 | 11 376 |
2020 | 10 938 | 6 442 | 6 547 |
2021 | - | - | - |
2022 | 18139 | 9 630 | 9 076 |
2023 | 21 313 | 10 647 | 11 624 |
2024 | 22 060 | 10 444 | 9 879 |
De surcroît aux expositions dans le hall d'exposition et sur l'esplanade de la gare, depuis le , l'imposante toiture en verre de la gare est employée comme support pour une œuvre d'art de l'artiste contemporain français Daniel Buren. L'œuvre d'art entend « faire dialoguer l'art et l'architecture » et éclaire les quais avec la lumière naturelle, par des filtres colorés, au fil de la journée[46]. Il est prévu de la désinstaller après un an, le [47]. L’exposition est finalement prolongée jusqu’en [48].