Fernand Benoit

Fernand BenoitBiographie
Naissance 9 septembre 1892
Avignon
Décès 2 avril 1969 (à 76 ans)
Avignon
Nationalité française
Formation École nationale des chartes
Collège Stanislas
Activités Historien, archéologue, conservateur de musée, historien de l’art
Autres informations
Membre de Académie des inscriptions et belles-lettres (1958-1969)
Académie de Marseille (1965)
Académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettres d'Aix
Distinctions Prix Thorlet (1955 et 1969)
Chevalier de la Légion d'honneur‎

Fernand Benoit, né le 9 septembre 1892 à Avignon et mort le 2 avril 1969 à Avignon, est un historien et archéologue de la Provence.

Biographie

Fernand Benoit nait à Avignon le 9 septembre 1892 d'une famille originaire de Valliguières (Gard) près de Remoulins. À la suite du décès précoce de son père, il est envoyé à Paris pour des études, brillantes, qu'il effectue au collège Stanislas.

En 1914, il présente le concours de l'École des chartes et est reçu major. La mobilisation interrompt ses études et ce n'est qu'en 1921 qu'il obtient son diplôme d'archiviste paléographe et devient membre de l'École française de Rome (1922-1924).

Entre Arles et Rabat

En 1925, il est nommé conservateur de la bibliothèque et des musées d'Arles, où il demeure trois ans. Détaché pour remplir les fonctions d'attaché culturel à Rabat, il est pressenti pour la direction du service d'ethnographie du Maroc mais refuse. De retour à Arles, il obtient le poste de conservateur des musées et entreprend de développer l'étude des antiquités romaines et paléochrétiennes(découverte de la première « industrie » romaine, une meulerie sur le site de Barbegal à Fontvieille (13), fouilles des crypto-portiques sous l'actuelle mairie d'Arles).

Archéologue et historien

En 1947, il est désigné comme conservateur du musée Borély à Marseille. Il prend en même temps la direction des Antiquités de Provence. Ses fouilles dans le Vieux-Port lui permettent d'étudier la stratigraphie du Lacydon et sont le point de départ de sa vocation de céramologue. La mise au jour des docks romains dont il organise les fouilles, lui permet de créer in situ le musée des docks romains. Il met en valeur les cryptes de l'abbaye Saint-Victor de Marseille.

Il ouvre en même temps le chantier des fouilles de l'oppidum d'Entremont, près d'Aix-en-Provence et, dans cette métropole des Salyens, met au jour une statuaire d'inspiration gréco-étrusque qui complète les découvertes déjà faites à Roquepertuse. La campagne de fouilles de 1954 lui permet d'exhumer les vestiges d'un sanctuaire où avait été pratiqué le rite des « têtes coupées ». Cette découverte est à l'origine de son ouvrage magistral, Arts et dieux de la Gaule, qui parut après sa mort et qui est considéré comme son testament spirituel.

Il se consacre ensuite au chantier de Cimiez, l'antique Cemenelum. Avec le commandant Cousteau, il devient le pionnier de l'archéologie sous-marine avec l'exploration de l'épave du Grand-Congloué, qui relève de plusieurs campagnes. Puis il participe à la seconde fouille française en 1954 avec l'épave du Titan menée par un second Mousquemers le capitaine de frégate Philippe Tailliez.

Ethnographe et folkloriste

En parallèle, de ces études in situ, il fait des recherches ethnographiques sur la Provence et le Comtat Venaissin et spécialement sur sa branche principale, le folklore. Ce qui lui permet d'écrire de nombreuses monographies qui aboutirent à sa synthèse, La Provence et le Comtat Venaissin, parue en 1949 sous le patronage du musée national des Arts et Traditions populaires.

Devenu conservateur du Museon Arlaten, il organise le patrimoine ethnographique réuni par la volonté de Frédéric Mistral.

« Ce qu'il voulait maintenir avant tout, c'était le musée du peuple de Provence, ce musée dans lequel le berger, le marin, le gardian, l'amateur comme le savant, pourront trouver le document qui leur rappellera le pays natal et qui les émouvra par le contact réel et direct avec des objets qui leur sont familiers et des coutumes qui leur parlent au cœur. »

Considéré comme le maître incontesté de l’archéologie provençale, il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1958 et membre de l'Académie de Marseille en 1965. Il meurt peu après dans sa bastide familiale « La Queyrelle » le 2 avril 1969.

Publications

- Prix Thorlet 1955 de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. - Prix Thorlet de l'Académie des beaux-arts

Distinctions

Notes et références

  1. Sylvain Gagnière, op. cit., p. 1.
  2. Sylvain Gagnière, op. cit., p. 2.
  3. Sylvain Gagnière, op. cit., p. 3.
  4. Étude ayant bénéficié d'un tirage à part.

Annexes

Bibliographie

Liens externes