Dans cet article, nous explorerons Diaspora marocaine en France, un sujet qui a retenu l'attention de nombreuses personnes ces dernières années. Diaspora marocaine en France est un sujet qui couvre un large éventail d'aspects, de son impact sur la société à sa pertinence dans la culture populaire. Tout au long de cet article, nous examinerons comment Diaspora marocaine en France a évolué au fil du temps, ainsi que son influence sur divers domaines de la vie quotidienne. Depuis ses origines jusqu'à son état actuel, Diaspora marocaine en France a laissé une marque significative sur le monde, et il est important de comprendre son importance afin d'apprécier sa valeur dans la société d'aujourd'hui.
Provence-Alpes-Côte d'Azur | ≈ 25% des Marocains de France |
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Région parisienne | 19,6 % des Marocains de France |
Région lyonnaise | 18,1 % des Marocains de France |
Population totale | 3 000 000 (6,3 % de la population nationale)[1] |
Régions d’origine |
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Langues | français, langues berbères, arabe marocain |
Religions | majoritairement islam, minorités juives, chrétiennes |
La diaspora marocaine en France est démographiquement le second groupe ethnico-culturel le plus important du pays[2] après la diaspora algérienne. Selon le recensement de l'INSEE[3], 1 706 000 Marocains vivaient en France en 2019, davantage issus de la deuxième génération que de la première. Une partie des Marocains parlent à la maison l'une des langues berbères, principalement le chleuh et le rifain. Une autre partie parle à la maison le dialecte arabe marocain. La plus jeune génération, quant à elle, parle le plus souvent français.
L'immigration marocaine en France commence vers 1910, la Première Guerre mondiale accroît fortement les arrivées de main-d’œuvre.
L'entre-deux-guerre est marquée par les premières tentatives de l'immigration collective organisée. Cette période a été caractérisée par une immigration de contingents composés :
Un certain nombre d'associations, quoique à majorité algériennes, accueillaient les Algériens pendant l'entre-deux guerres. Il est notamment possible d'évoquer l'Association des étudiants musulmans nord-africains (AEMNA), l'Amicale franco-musulmane (AFM) ou l'Association des étudiants musulmans algériens (AEMA)[5].
Dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale (les Trente Glorieuses), jusqu'à l'arrêt de l'immigration décidé par le gouvernement à cause du ralentissement de la croissance économique au début des années 1970, l'immigration marocaine est une immigration temporaire de main d'œuvre composée d'hommes seuls.
Le parti de l'Istiqlal était déjà présent en France dès la fin de la Seconde Guerre mondiale avec surtout des intellectuels et des étudiants. Il était cependant encore minoritaire, notamment auprès des ouvriers (une trentaine d'inscrits sur les 7 000 ouvriers Marocains d'Île-de-France). Il s'accroît cependant assez vite et des petites sections se développent dans les différentes villes de banlieue (Montreuil avec 25 membres en 1950, Genevilliers avec une dizaine de membres) et de province (Saint-Etienne avec une centaine de membre en 1949 ou Marseille). Il y a près de 200 ouvriers adhérents Marocains à l'Istiqlal en 1950. Le Parti de Peuple Algérien (PPA), quoique à dominante algérienne, accueillait cependant aussi des nationalistes marocains. Il en va de même du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD) qui accueille une dizaine de Marocains à Sochaux[5].
En 1960 est créée l'Association des Marocains en France (AMF), rue Serpente. Elle fut conçue par des militants de l'Union Nationale des Forces Populaires (UNFP). Cette section du parti militait surtout pour les conditions de vie des Marocains en France[5].
L'année 1968 constitue un tournant dans l'engagement marocain, car elle permet de relier les luttes ouvrières avec les revendications étudiantes et les rapproches des organisations syndicales françaises. En 1970 est ainsi créé le Mouvement marxiste-léniniste marocain (MMLM) avec deux sous-section : l'organisation Ilal Amam, clandestine, vise la construction d'un parti du prolétariat, elle s'oriente surtout vers les jeunes scolarisés et syndiqués ; 23 mars, est appelé ainsi en référence au soulèvement du 23 mars 1965 à Casablanca[5].
En 1974, le ralentissement de la croissance économique conduit le gouvernement à décider l'arrêt de l'immigration, sauf dans le cadre du regroupement familial et de demandes spécifiques émanant d'employeurs - après intervention du Conseil d’État. L'échec de la politique d'aide au retour mise en place par le gouvernement, et la crainte des difficultés de revenir en France ont poussé les immigrés marocains installés en France à prolonger leur séjour et à faire venir leur famille. C'est ainsi que leur présence en chiffre absolu augmente considérablement, s'ils ne sont que 84 200 en 1968, ils sont 260 000 en 1975, 441 300 en 1982 et 572 700 en 1990[6].
Les mouvements marocain, du fait de leur installation plus définitive sur le territoire française, se réorientent vers des revendications sociales. Ceci est notamment marqué par la forte participation des Marocains aux grèves de la faim suite aux circulaires Marcellin-Fontanet, à la grève des loyers contre la SONACOTRA, etc. L'organisation nationale de ces mouvements a notamment été permise par l'Assocation des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)[5].
Les revendications des ouvriers marocains portent aussi sur les régularisations de leur statuts, mises à mal avec les circulaires Marcellin-Fontanet et avec la fermeture de l'immigration en 1974. Il est ainsi possible d'évoquer la grève des Marocains du Loiret, organisée avec la CGT - qui revendique surtout pour sa part une application du code du travail - en 1980[7].
Malgré une légère baisse à la fin du XXe siècle - ils ne sont plus que 506 400 en 1999[6] -, les Marocains constituent désormais la deuxième communauté d'immigrés en France derrière les Algériens. Un total de 1.314.000 Marocains, entre immigrés et descendants directs d'immigrés, ont été recensés en France à fin 2008, selon une étude de l'Institut national de statistiques et des études économiques français (INSEE)[8]. Selon cette même étude, près de 654.000 immigrés nés au Maroc étaient installés en France en 2008, soit 12 % de la population immigrée en France (5,3 millions). Celle-ci représente 8 % de la population totale de France[8]. Leur nombre a presque triplé depuis 1975, année à laquelle l'immigration marocaine représentait 6 % de la population immigrée[8]. Le premier quart des immigrés marocains était installé en France au milieu des années 1970, décennie qui a connu la première grande vague migratoire marocaine vers l'Hexagone[8].
L'étude révèle aussi que les descendants directs d'immigrés marocains, ceux nés et résidant en France, et ayant au moins un parent immigré, sont plus nombreux que les immigrés. Ils étaient estimés à 660.000, soit près de 10 % de la population des descendants directs d'immigrés. Totalisant 6,7 millions, cette dernière catégorie représente 11 % de la population de la France[8].
Le chiffre exact des Marocains et binationaux en France serait encore plus important, étant donné que l'étude ne prend pas en compte les Marocains des troisième et quatrième générations nés en France de parents français de naissance, ni les Marocains nés en France et qui n'ont pas encore opté pour la nationalité française[8].
Ainsi, en 2015, l'historien Pierre Vermeren, spécialiste du Maghreb, a estimé que, d'après les chiffres de l'INSEE de 2008, le nombre de Marocains et personnes d'origine marocaine en France était de 2,5 millions sur quatre générations : « Ce chiffre est une extrapolation qui part du chiffre de l’Institut national de la statistique et des études économiques, Insee, lequel ne concerne que les immigrés et leurs enfants, soit 1,314 million de personnes en 2008 ; or à cette date, l’immigration marocaine compte 3 voire 4 générations, dont les descendants sont considérés comme « marocains » à Rabat »[9].
Département | Population | % |
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Vaucluse | 17,1 | |
Corse | 14,0 | |
Hérault | 12,7 | |
Gard | 8,3 | |
Lot-et-Garonne | 8,0 | |
Tarn-et-Garonne | 8,0 | |
Loiret | 7,0 | |
Seine-Saint-Denis | 7,0 | |
Val-d'Oise | 6,9 | |
Yvelines | 6,1 | |
Pyrénées-Orientales | 5,8 | |
Hauts-de-Seine | 5,6 | |
Var | 5,2 | |
Yonne | 4,9 | |
Bas-Rhin | 4,7 | |
Eure-et-Loir | 4,4 | |
Nord | 4,2 | |
Essonne | 4,1 | |
Drôme | 4,0 | |
Ain | 4,0 | |
Haute-Garonne | 3,9 | |
Oise | 3,9 | |
Côte-d'Or | 3,9 | |
Val-de-Marne | 3,8 | |
Alpes-Maritimes | 3,5 | |
Gironde | 3,5 | |
Loir-et-Cher | 3,5 | |
Bouches-du-Rhône | 3,5 | |
Meurthe-et-Moselle | 3,4 | |
Doubs | 3,3 | |
Seine-et-Marne | 2,8 | |
Rhône | 2,3 | |
France | 3 000 000 | 6,3[10]. |
Selon l'INSEE, 3,7 % des enfants nés en 2011 en France métropolitaine soit 29 678 sur 792 996, , ont un père né au Maroc, avec la plus forte proportion dans les départements des Vaucluse (17,1 %), Corse (14,0 %), Hérault (12,7 %), Gard (8,3 %), Lot-et-Garonne (8,2 %), Tarn-et-Garonne (8,0 %), Loiret (7,0 %), Seine-Saint-Denis (7,0 %), Val-d'Oise (6,9 %), Yvelines (6,1 %), Pyrénées-Orientales (5,8 %), Hauts-de-Seine (5,6 %), Var (5,2 %), Yonne (4,9 %), Bas-Rhin (4,7 %), Eure-et-Loir (4,4 %), Nord (4,2 %), Essonne (4,1 %), Drôme (4,0 %), Ain (4,0 %), Haute-Garonne (3,9 %), Oise (3,9 %), Côte-d'Or (3,9 %), Val-de-Marne (3,8 %), Bouches-du-Rhône (3,7 %), Alpes-Maritimes (3,5 %), Gironde (3,5 %),Loir-et-Cher (3,5 %), Meurthe-et-Moselle (3,4 %), Doubs (3,3 %), Seine-et-Marne (2,8 %), Rhône (2,3 %) %)[10].