Charles-Robert Ageron

Charles-Robert Ageron

Biographie
Naissance 6 novembre 1923
Lyon 1er (Rhône)
Décès 3 septembre 2008 (à 84 ans)
Le Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne)
Nationalité Drapeau de la France Française
Thématique
Formation Université de Paris
Titres Professeur des universités
Profession Historien
Employeur Université de Tours, université Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne, Centre national de la recherche scientifique, université de Paris, lycée Lakanal et lycée Gautier (d)
Approche Histoire de l'Algérie
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur‎ (en) et médaille de bronze du CNRS
Membre de Académie des sciences d'outre-mer et Société française d'histoire des outre-mers

Charles-Robert Ageron, né le 6 novembre 1923 à Lyon et mort le 3 septembre 2008 au Kremlin-Bicêtre, est un historien français, spécialiste de la colonisation française en Algérie.

Biographie

Né à Lyon, agrégé d'histoire en 1947, il enseigne tout d'abord au lycée Gautier à Alger cette même année. Il y reste dix ans et commence ses recherches sur l'histoire de la période coloniale en Algérie. Sur place, il fait alors partie de ceux qu'on appelle les libéraux. Ceux-ci plaident pour une réforme en profondeur du système colonial, et croient encore en une possible réconciliation des communautés. Chrétien de gauche, il est tout autant critique vis-à-vis de la politique de la force de Guy Mollet, et, à l'opposé, du Front de libération nationale (FLN), le parti politique indépendantiste algérien. Ageron est alors proche d'Henri-Irénée Marrou, dont il fut l'élève à Lyon sous l'occupation allemande, un des premiers intellectuels (écrivant notamment dans la revue Esprit) à dénoncer publiquement l'usage de la torture.

Puis il revient en métropole, affecté au lycée Lakanal, à Sceaux, en 1957. Désormais, il consacre une grande partie de ses travaux d'historien à l'histoire du monde colonial, qu'il vient de quitter et à l'Algérie, dont il devient un des premiers grands spécialistes,. Attaché de recherches au CNRS de 1959 à 1961, il devient assistant, puis maître-assistant à la Sorbonne où il enseigne jusqu'en 1969. Il y soutient en 1968, sous la direction de Charles-André Julien, sa thèse d'État sur les Algériens musulmans et la France de 1871 à 1919 qui est « remarquée pour son ampleur quasi-encyclopédique ».

Il est nommé professeur à l'université de Tours en 1970, où il a notamment Benjamin Stora comme thésard, puis à l'université Paris XII en 1982.

Il préside la Société française d'histoire d'outre-mer jusqu'en 2008 et dirige la Revue française d'histoire d'outre-mer.

Il décède le 3 septembre 2008.

Publications

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960.
  3. Thomas Wieder, « Charles-Robert Ageron », Le Monde,‎ 6 septembre 2008.
  4. « Diverses personnalités font part de leur inquiétude devant certaines méthodes employées en Algérie », Le Monde,‎ 22 mars 1957.
  5. Corinne Bensimon, « Je suis toujours rattrapé par l’Algérie », Libération,‎ 16 novembre 2012 (lire en ligne).
  6. André Pautard, « La guerre de sept ans », L'Express,‎ 25 novembre 1993 (lire en ligne).
  7. In memoriam. Charles-Robert Ageron (1923-2008), Guy Pervillé, publié dans le n° 360-361 d’Outre-mers, 2e semestre 2008, pp. 373-380, 6 septembre 2008
  8. (en) Martin Evans, « Obituary: Charles-Robert Ageron, Leading historian of colonial Algeria », The Guardian, 29 octobre 2008.
  9. « Charles-Robert Ageron, historien », Le Monde.fr,‎ 5 septembre 2008 (lire en ligne, consulté le 22 novembre 2020)

Liens externes