Charles-François Daubigny

Apparence déplacer vers la barre latérale masquer Charles-François DaubignyCharles-François Daubigny photographié par Nadar.Biographie
Naissance 15 février 1817
Ancien 7e arrondissement de Paris
Décès 19 février 1878 (à 61 ans)
9e arrondissement de Paris
Sépulture Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Daubigny (d)
Nationalité Drapeau de la France France
Activité Peintre, graveur
Père Edmé-François Daubigny
Enfant Karl Daubigny
Parentèle Pierre Daubigny (d) (oncle)
Autres informations
Propriétaire de Moisson
Membre de École de Barbizon
Mouvement École de Barbizon
Maître Edmé-François Daubigny
Pierre Daubigny
Jean-Victor Bertin
Jacques Raymond Brascassat.
Élève Hippolyte Camille Delpy
Émile Mathon
Karl Daubigny
Genre artistique Paysage
Influencé par Gustave Courbet
Distinctions Officier de la Légion d'honneur‎ (1874)
Chevalier de la Légion d'honneur‎
Œuvres principales
Paysage (d)
Vue de la sépulture.

Charles-François Daubigny, né le 15 février 1817 à Paris où il est mort le 19 février 1878, est un artiste peintre et graveur français.

Rattaché à l’école de Barbizon, il est considéré comme l'un des peintres charnières entre le courant romantique et l’impressionnisme.

Biographie

Un Mot de Cambronne (1861), gravure. Autoportrait de Daubigny à bord de son bateau-atelier Le Botin. L'artiste dans son atelier en 1878, vu par Marc-Aurèle dans Le Monde illustré, auquel Daubigny collaborait.

Issu d’une famille de peintres, Charles-François Daubigny est très tôt initié à cet art par son père, Edmé-François Daubigny, et son oncle, le miniaturiste Pierre Daubigny. Il est également l’élève de Jean-Victor Bertin, de Jacques Raymond Brascassat et de Paul Delaroche, dont il va vite s'émanciper.

En 1838, il constitue, rue des Amandiers-Popincourt, une communauté d'artistes, un phalanstère, avec Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume, Hippolyte Lavoignat, Ernest Meissonnier, Auguste Steinheil, Louis Joseph Trimolet, avec lesquels il exprime déjà son intérêt pour des sujets tirés de la vie quotidienne et de la nature. Ces artistes vont travailler entre autres pour l'éditeur Léon Curmer, qui se spécialise dans l'ouvrage illustré de vignettes. De cette époque datent les premières gravures affirmées de Daubigny.

Son premier séjour en 1843 à Barbizon, rue Grande où se trouve l'hôtel Les Pléiades, lui permet de travailler au cœur de la nature et change sa manière de peindre : non loin de Paris, la forêt de Fontainebleau est devenue, dès 1822 pour Camille Corot, une source d'inspiration. Pour ces artistes séjournant autour de Barbizon est privilégiée l'observation de la nature, le paysage comme vrai sujet et, à l'imitation de leurs contemporains anglais (qui avaient marqué le Salon de Paris de 1824), ils choisissent de peindre sur le motif en posant leur chevalet face aux éléments bruts dont ils s'imprègnent : quitter l'atelier confiné devient plus facile grâce à l'invention du tube de gouache en 1841 et du train, et cette « école », très informelle, est en réalité le creuset d'une nouvelle façon de représenter le paysage contemporain. Daubigny rencontre Camille Corot en 1852 : sur son bateau (baptisé Le Botin) qu’il a aménagé en atelier de peinture, il peint en suivant le cours de la Seine et de l’Oise, en particulier dans la région d’Auvers-sur-Oise. Une autre rencontre majeure, qui se produisit sans doute plus tôt, est celle avec Gustave Courbet. Les deux artistes sont de la même génération et sont portés par le mouvement réaliste : lors d'un séjour en commun, ils composent chacun une série de vues d'Optevoz.

En 1848, il travaille pour le compte de la Chalcographie du Louvre, exécutant des fac-similés, ce qui témoigne de sa grande expertise dans cet art, et revisite la technique de l'aquatinte en un procédé moins lourd. Sa célèbre série des Charrettes de roulage date de cette époque. En 1862, avec Corot, il expérimente la technique du cliché-verre, à mi-chemin entre la photographie et l'estampe.

En 1864, il fait partie des premiers exposants du salon de la Société nationale des beaux-arts.

En 1866, il intègre pour la première fois le jury du Salon de Paris aux côtés de son ami Corot : avec Courbet, ils savourent le succès au parfum de scandale de La Femme au perroquet. La même année, Daubigny visite l’Angleterre et s’y rend à nouveau en 1870, en exil, à cause de la guerre franco-prussienne, et retrouve son ami Julien de La Rochenoire. Il rencontre également Claude Monet à Londres, avec qui il part pour les Pays-Bas. De retour à Auvers, il fait la connaissance de Paul Cézanne et d’autres peintres que l'on rattachera plus tard aux impressionnistes. Il suscitait l'admiration de Vincent van Gogh qui peint en 1890 Le Jardin de Daubigny, une de ses dernières toiles à Auvers-sur-Oise.

Il est le père du peintre Karl Daubigny, né à Paris en 1846 et mort à Auvers-sur-Oise en 1886.

Charles-François Daubigny est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (division 24).

Œuvre

Les peintures les plus marquantes de Charles-François Daubigny sont celles produites entre 1864 et 1874, qui représentent, pour la plupart, des paysages forestiers et des lacs. Déçu de voir ses peintures les plus abouties ne pas rencontrer le succès et la compréhension de ses contemporains, il est malgré cela, à la fin de sa carrière, un artiste extrêmement recherché et apprécié. Les motifs de ses toiles, tendant parfois à la répétitivité et jouant souvent sur l'horizontalité du paysage souligné par un effet de contre-jour, seront repris et accentués par Hippolyte Camille Delpy, le plus influencé de ses élèves.

Il a produit 127 eaux fortes et quelques lithographies.

On retient aujourd’hui le fait que Daubigny, tout comme Courbet, ont pu compter dans les influences d'une nouvelle génération d'artistes regroupée sous le nom d'un courant, l'impressionnisme. En critique obtus du Salon, Théophile Gautier écrivait en 1861 qu'« il est vraiment dommage que M. Daubigny, ce paysagiste d'un sentiment si vrai, si juste et si naturel, se contente d'une première impression et néglige à ce point les détails. Ses tableaux ne sont plus que des ébauches, et des ébauches peu avancées. c'est donc à un système qu'on doit attribuer cette manière lâchée, que nous croyons dangereuse pour l'avenir du peintre s'il ne l'abandonne pas au plus vite. ». Non seulement Daubigny n'a pas corrigé le tir, mais il se rapprocha de Claude Monet et d'Auguste Renoir, lequel lui rendit hommage à la fin de sa vie,.

Œuvres dans les collections publiques

Argentine

Buenos Aires

Belgique

Gand Liège

Canada

Montréal Québec

Etats-Unis

Ithaca New York

Pologne

Varsovie

France

Angers Bernay Châlons-en-Champagne Chartres Dijon, musée des Beaux-Arts Évreux Lille Lyon Nemours Orléans Paris Musée du Louvre

Parmi une vingtaine d'œuvres, pas toutes exposées :

Musée d'Orsay

Parmi une vingtaine d'œuvres, pas toutes exposées :

Reims, musée des Beaux-Arts

Œuvres non datées

Saint-Dizier

Salons

Galerie

Élèves

Honneur

Chevalier de l'ordre de Leopold Chevalier de l'ordre de Léopold (Belgique, 5 octobre 1866).

Notes et références

Notes

  1. Présenté au musée du Louvre Abu Dhabi du 12 octobre 2022 au 4 février 2023.

Références

  1. Le Monde Illustré, 3 mars 1878, p. 160.
  2. « Daubigny, Charles-François », in Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1950, Paris, Flammarion, 1985, pp. 85-86.
  3. Courbet et l'impressionnisme, catalogue d'exposition, Paris, Silvana editoriale / Musée Courbet, 2016, pp. 12, 19-27.
  4. Historique, sur le site de la société, salondesbeauxarts.com.
  5. Th. Gautier, Abécédaire du salon de 1861, Paris, Dentu, 1861, p. 119 (en ligne sur Gallica).
  6. « La tarde », sur Museo de bellas artes (consulté le 7 avril 2023)
  7. Robert Hooze|, Musée des Beaux Arts de Gand, Musea Nostra, 1995, 127 p., p. 78.
  8. « Levée de la lune », sur Musée de Gand (consulté le 15 mai 2021).
  9. Chefs-d’œuvre des Musées de Liège, Fondation de l’Hermitage, 1988, 168 p., p. 5.
  10. Chefs-d’œuvre des Musées de Liège, Fondation de l’Hermitage, 1988, 168 p., p. 6.
  11. Nathalie Bondil, The Montreal Museum of Fine Arts 150th anniversary guide, Montréal, Musée des beaux-arts de Montréal, 2013 (ISBN 978-2-89192-375-0 et 2-89192-375-8, OCLC 867678742, lire en ligne), p. 168.
  12. « La Promenade en barque », sur collections.mnbaq.org, Musée national des beaux-arts du Québec (consulté le 17 mai 2019).
  13. (en) « Hameau d'Optevoz », sur Metropolitan Museum (consulté le 15 mai 2021)
  14. (en) « Bateaux à Etaples », sur Metropolitan Museum (consulté le 15 mai 2021)
  15. « Galeria Sztuki XIX Wieku / Galerie stałe / Audioprzewodniki / Muzeum on-line / Muzeum Narodowe w Warszawie », sur www.mnw.art.pl (consulté le 7 février 2023)
  16. « Soleil couchant sur l'Oise », sur Musée d'Orsay, 15 mai 2021.
  17. « Soleil levant », sur Palais des Beaux-Arts de Lille (consulté le 15 mai 2021).
  18. Document RMN, en ligne.
  19. Éric Moinet, Le Temps des passions. Collections romantiques des musées d'Orléans, Orléans, musée des Beaux-Arts, 1997 (ISBN 2-910173-07-0), n° 198
  20. « Louvre site des collections », sur collections.louvre.fr (consulté le 19 mars 2022).
  21. « La Vanne d'Optevoz », sur Collections Louvre (consulté le 15 mai 2021).
  22. « Le Marais », sur Collections Louvre (consulté le 15 mai 2021).
  23. « Les Péniches », sur Collections Louvre (consulté le 15 mai 2021).
  24. « Collection des œuvres | Musée d'Orsay », sur www.musee-orsay.fr (consulté le 19 mars 2022).
  25. « La Moisson », sur Musée d'Orsay (consulté le 14 mai 2021).
  26. « Les Vendanges en Bourgogne - Charles-François Daubigny | Musée d'Orsay », sur www.musee-orsay.fr (consulté le 19 mars 2022).
  27. « La Neige - Charles-François Daubigny | Musée d'Orsay », sur www.musee-orsay.fr (consulté le 19 mars 2022).
  28. « La Seine à Bezons - Charles-François Daubigny | Musée d'Orsay », sur www.musee-orsay.fr (consulté le 19 mars 2022).
  29. « Paysage, étang, DAUBIGNY », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le 21 mars 2022).
  30. « Bords de l'Oise, DAUBIGNY », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le 21 mars 2022).
  31. « Les bords de l'Oise, DAUBIGNY », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le 21 mars 2022).
  32. « Les bords de l'Oise, DAUBIGNY », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le 21 mars 2022).
  33. « Paysage par temps d'orage, DAUBIGNY », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le 21 mars 2022).
  34. « Le bac, DAUBIGNY », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le 21 mars 2022).
  35. « Ruisseau sous bois, DAUBIGNY », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le 21 mars 2022).
  36. « Entrée de Kérity, DAUBIGNY », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le 21 mars 2022).
  37. « Le Berger et la bergère, DAUBIGNY », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le 21 mars 2022).
  38. « Paysage avec laveuses, DAUBIGNY », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le 21 mars 2022).
  39. « Paysage, DAUBIGNY », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le 21 mars 2022).
  40. « Les Hauts de Villerville, DAUBIGNY », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le 21 mars 2022).
  41. « Paysage, DAUBIGNY », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le 21 mars 2022).
  42. « Étang d'Optevoz, DAUBIGNY », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le 21 mars 2022).
  43. Cf. Melot 1978, p. 276.
  44. Moniteur, « Nominations », Moniteur belge, no 280,‎ 7 octobre 1866, p. 1 (lire en ligne, consulté le 4 juin 2024).

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Wikidata : liste des tableaux répertoriés

Bases de données et dictionnaires

Autres