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Pays | |
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Région | |
Département | |
Commune | |
Coordonnées | |
Opérateur | |
Construction | |
Mise en service | |
Mise à l’arrêt définitif |
(réacteur A1) (réacteur A2) (réacteur A3) |
Statut |
en service (réacteurs B1, B2, B3, B4) |
Direction |
Nicolas André |
Fournisseurs | |
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Type | |
Réacteurs actifs |
4 × 905 MW |
Puissance nominale |
3 620 MW |
Production annuelle | |
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Facteur de charge |
73,1 % (en 2019) |
Production moyenne |
23,77 TWh ( à ) |
Production totale |
844 TWh (en ) |
Source froide | |
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Site web |
La centrale nucléaire de Chinon est située sur la commune d'Avoine (Indre-et-Loire), à environ 8 km au nord-ouest de Chinon, sur la rive gauche de la Loire, à 4 km du confluent avec la Vienne (à Candes-Saint-Martin), entre Saumur (25 km en aval) et Tours (50 km en amont).
Environ 1 500 personnes travaillent dans cette centrale qui produit, en moyenne, 24 milliards de kilowattheures par an, soit, environ, 6 % de la production électrique nationale.
Dès , Électricité de France (EDF) commande un avant-projet de réacteur nucléaire au Commissariat à l'énergie atomique, qui expérimente à Marcoule un nouveau réacteur de type uranium naturel graphite gaz (UNGG) pour la fabrication du plutonium nécessaire à la bombe atomique française, et accessoirement la production de courant électrique[5].
En débute la construction d'EDF1, le premier réacteur électronucléaire à usage civil en France[6].
En et sont lancés les chantiers de deux autres réacteurs EDF2 et EDF3 sur le même site.
Le , le réacteur EDF1, protégé par une boule métallique de 55 mètres de diamètre, diverge devant une foule d'ingénieurs et de techniciens qui se pressent dans la salle de commandes. Puis le , EDF1 délivre ses premiers kilowattheures d'électricité d'origine nucléaire. Ce réacteur est arrêté définitivement le après avoir produit un total de 2,5 TWh. Il est ensuite démantelé partiellement et transformé en musée appelé « La Boule »[6].
Les réacteurs EDF2 et EDF3 sont respectivement mis en service en et [7], puis arrêtés en et .
À la suite de la décision d'abandonner la filière des réacteurs nucléaires uranium naturel graphite gaz (UNGG), quatre nouveaux réacteurs de la filière américaine des réacteurs à eau pressurisée ont été construits à partir de sur le site d'Avoine, puis mis en service, en pour les deux premiers d'entre eux, puis en et .
En , l'électricien EDF propose au gouvernement français d’étudier la mise à l’arrêt de deux réacteurs de la centrale de Chinon[8].
En , Emmanuel Macron indique une modification importante de la loi sur la transition énergétique, puisque plus aucun réacteur en état de produire ne sera fermé à l'avenir, sauf pour des raisons de sûreté[9].
Les réacteurs sont refroidis par l'eau de la Loire. Une des spécificités de la centrale de Chinon réside dans la taille modeste de ses tours de réfrigération (circuit tertiaire). La hauteur de celles-ci fut limitée à 28 m, tandis qu'elles atteignent 178 m à la centrale nucléaire de Civaux[10]. Cette contrainte architecturale fut dictée par des raisons esthétiques. En effet, la centrale de Chinon se trouve à proximité des châteaux de la Loire. Néanmoins, afin d'avoir un refroidissement efficace, des ventilateurs fonctionnent en permanence au sein des tours. Cela consomme en tout 1 % de l'électricité produite in situ.
Les caractéristiques détaillées de chaque réacteur en service, tous de la filière des réacteurs à eau pressurisée, sont les suivantes :
Nom du réacteur | Modèle | Capacité | Exploitant | Constructeur | Début de construction | 1re divergence | Raccordement au réseau | Mise en service commercial | Arrêt définitif | 3e visite décennale | 4e visite décennale | ||
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Nette | Brute | Thermique | |||||||||||
Chinon A-1[11] | UNGG | 70 | 80 | 300 | EDF | - | - | ||||||
Chinon A-2[12] | UNGG | 180 | 230 | 800 | EDF | - | - | ||||||
Chinon A-3[13] | UNGG | 360 | 480 | 1 170 | EDF | - | - | ||||||
Chinon B-1[1] | CP2 | 905 | 954 | 2 785 | EDF | Framatome | au [14] | au | |||||
Chinon B-2[2] | CP2 | 905 | 954 | 2 785 | EDF | Framatome | au | au | |||||
Chinon B-3[3] | CP2 | 905 | 954 | 2 785 | EDF | Framatome | au | ||||||
Chinon B-4[4] | CP2 | 905 | 954 | 2 785 | EDF | Framatome | au |
Les 4 réacteurs de la centrale nucléaire de Chinon peuvent être alimentés par du combustible MOX depuis l'autorisation délivrée en [15].
Chinon A1/EDF1 : réacteur de type graphite-gaz (filière UNGG), arrêté en (1re réacteur nucléaire français). Il est depuis transformé en musée de l'Atome.
Chinon A2/EDF2 : réacteur de type graphite-gaz (filière UNGG), arrêté en .
Chinon A3/EDF3 : réacteur de type graphite-gaz (filière UNGG), arrêté en . La fin des opérations de démantèlement nucléaire de ce réacteur est fixée par décret d’ici fin [16].
Atelier des matériaux irradiés (AMI) : mis en service en et mise à l’arrêt définitif prévu à partir de 2016[17].
LIDEC : Laboratoire destiné au remplacement de l'AMI, mis en service en .
Groupe INTRA (Intervention robotique sur accidents)
La canicule de suivi d'un automne sec a montré le risque de perte de source froide de la centrale en cas d'étiage de la Loire. Par conséquent, et sur la base d'études produites par EDF et après instruction par les services compétents, EDF est autorisé en derniers recours à barrer un bras de la Loire par la mise en place d'un seuil temporaire « aux fins d’assurer une alimentation minimale en eau brute du canal de Chinon B, en cas d’étiage sévère ». Cette installation devant être temporaire, l'autorisation sera déclenchée sans enquête publique.
L'arrêté préfectoral pris en est prolongé en , pour 10 ans supplémentaires[18].
La centrale nucléaire de Chinon est située à proximité de la faille sud-armoricaine du Massif armoricain. En effet, le massif armoricain est traversé par une faille de 500 kilomètres de long tout au long de la Bretagne sud, de la Pointe du Raz jusqu'à Nantes, qui se poursuit en direction de Cholet et Poitiers[19].
En , l'Autorité de sûreté nucléaire publie un rapport selon lequel certaines fonctions de sauvegarde assurant le refroidissement des réacteurs pourraient ne plus être assurées en cas de séisme[20].
Le à 1 h 37 se produit un séisme de magnitude 4 dont l'épicentre se situe à près de 10 kilomètres de la centrale de Chinon. Il est ressenti jusqu'à Angers et Beaupréau[21],[22]. Toutefois, d’après les informations recueillies par l’IRSN auprès d’EDF, le séisme ne déclenche pas les accéléromètres du système de détection sismique de la centrale[23].
En , on enregistre une amplitude de 3,4 aux alentours de Pouzauges à 100 km au sud-ouest de Chinon. En , un tremblement de 3,4 à 3,7 degrés sur l'échelle de Richter est ressenti de Cholet à Angers, à 70 km à l'ouest de Chinon[24].
De à , l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) organise trois inspections qui révèlent des lacunes organisationnelles dans la lutte contre l'incendie. La troisième inspection ne met pas en évidence de progrès significatif sur l'efficacité de la lutte contre un incendie. En particulier, l'équipe de deuxième intervention est parvenue en retard sur les lieux du sinistre simulé car la porte d'accès matériel du bâtiment des auxiliaires nucléaires ne s'est pas ouverte[25].
En , l'ASN organise à nouveau une inspection du centre et constate que les équipes locales d'intervention doivent, à Chinon comme sur la plupart des autres centrales nucléaires, améliorer leurs pratiques compte tenu des enjeux liés au risque incendie[26].
L'hiver – ayant été très froid, plusieurs matériels et systèmes importants pour la sûreté du réacteur Chinon-B3 ont gelé, en particulier au niveau de l'arrivée d'eau de la Loire[27].
Le , un bouchon de sable s'est formé à l'intérieur du canal d'amenée servant à acheminer l'eau de la Loire servant au refroidissement de la centrale (3e circuit). Des travaux de dragage ont été menés dans le canal pour éliminer ce sable. Des unités de pompage ont été acheminées sur le site afin de sécuriser les travaux, pour prévenir les conséquences éventuelles liées à des mouvements importants de sable pendant les travaux. Cet événement a fait l'objet d'une déclaration à l'Autorité de sûreté, au niveau 1 de l'échelle INES[28].
À la suite d'une opération de maintenance réalisée le , de l'huile industrielle provenant d'un réservoir situé dans la partie non-nucléaire des installations de l'unité de production 3 a été rejetée dans la Loire[29],[30].
Le , 198 personnes sont évacuées de la centrale qui est investie dans le même temps par la gendarmerie, l'armée et des spécialistes du GIGN à la suite d'une alerte à la bombe. Cependant, aucun explosif n'a été retrouvé dans l'enceinte de la centrale[31],[32].
Dans son bilan de l'année , l'autorité de sûreté nucléaire dénonce une rigueur d'exploitation « insuffisante » à la centrale de Chinon[33].
Le , un salarié de Mediaco, entreprise prestataire d’EDF, est mort accidentellement, happé par le système d'entraînement d'une grue de 700 tonnes à proximité de la tour aéroréfrigérante du réacteur no 3, celui-ci étant à l'arrêt pour maintenance[34].
En , en raison de résultats insuffisants en matière de sûreté depuis , l'Autorité de sûreté nucléaire maintient la centrale de Chinon sous surveillance renforcée[35].
Le , un rassemblement antinucléaire intitulé Fukuchinon (jeu de mots avec Fukushima) a rassemblé près de 900 personnes selon la Nouvelle République du Centre-Ouest[36], 1 500 selon Ouest-France[37].
En , une perte de confinement du réacteur 4, durant 7 heures, est classée au niveau 1 (sur une échelle de 0 à 7) de l'échelle internationale des événements nucléaires[38].