Catherine Arley

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Catherine Arley Données clés
Nom de naissance Pierrette Henriette Denis Marthe Pernot
Naissance 30 décembre 1922
2e arrondissement de Paris
Décès 25 juillet 2016 (à 93 ans)
13e arrondissement de Paris
Activité principale Romancier
Distinctions Prix international du suspense 1968
Prix du suspense français 1979
Prix du roman d'aventures 1981
Prix du Masque de l'année français 2019
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres Roman policier

Catherine Arley, pseudonyme de Pierrette Pernot, est une actrice, romancière et dramaturge française née à Paris le 30 décembre 1922 où elle est morte le 25 juillet 2016.

Biographie

À la fin de ses études secondaires classiques, elle entre au Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Elle joue ensuite dans des pièces de boulevard et dans quelques films. Elle participe à la création française du Fleuve étincelant de Tennessee Williams. Elle renonce à sa carrière de comédienne après son mariage et au moment où son premier roman, Tu vas mourir, paraît en 1953 chez Denoël dans la collection “Oscar” dirigée par Marcel Duhamel. Malgré cet accueil encourageant, son second roman, La Femme de paille, une histoire d’escroquerie à l’adoption, est refusé par tous les éditeurs français à qui elle le propose. Elle se tourne alors vers l’étranger. Publié en Suisse en 1954, puis traduit dans vingt-quatre pays, son roman se voit adapté au cinéma par Basil Dearden avec Gina Lollobrigida et Sean Connery. La renommée internationale qu’elle acquiert ne lui permet pas plus facilement de trouver un éditeur en France. De 1962 à 1972, elle ne publie que trois romans : Le Talion (1962), Les beaux messieurs font comme ça (1968) qui lui vaut le prix international du suspense, et Les Valets d’épée (1968).

Ce n’est qu’en 1972 qu’elle réussit à être éditée en France : Pierre Genève (alias de Marc Schweizer) lance la collection « Suspense » chez Eurédif et il en fait son auteur vedette. C’est la période faste. Elle publie entre autres Duel au premier sang (1973, porté à l’écran par Sergio Gobbi sous le titre Blondy), Les Armures de sable (1976) et À tête reposée (1976), récit d’un drame vécu à travers le père d’un condamné à mort, écrit avec sobriété, qui obtient le prix du suspense français 1979.

En 1980, Eurédif arrête sa collection policière. Catherine Arley émigre vers Le Masque qui publie simultanément des inédits et des rééditions pendant deux ans. Son roman À cloche-cœur reçoit le prix du roman d'aventures en 1981. Le Fleuve noir publie en 1990 En 5 sets. Ses derniers romans paraissent directement en traduction japonaise où ils sont aussitôt adaptés pour la télévision. Catherine Arley a également tiré une pièce de théâtre de La Femme de paille qui sera programmée à la télévision en 1976.

Georges Rieben a souligné chez cette « avocate du Diable », « son goût pour le drame romantique, sa connaissance de l’humain prisonnier de ses petites misères, soumis à son destin ». Dans ses romans, Catherine Arley déploie un grand sens du suspense, n’hésitant pas à ajouter des pointes de cruauté et des touches d’humour.

Avec sa carrière internationale, Catherine Arley a vendu plus de deux millions d’ouvrages chez Collins, son éditeur anglais, et Random House, son éditeur américain. Auteurs phares des années 1970/80, elle a su se forger une place à part dans la littérature policière d’expression française par ses histoires anti-conformistes et immorales. L'auteur a néanmoins souffert du manque d’audace des éditeurs français qui, à son époque, privilégiaient le roman noir et le néo-polar.

En octobre 2015, une lecture de ses œuvres est faite au Festival International des Écrits de Femme à Saint-Sauveur-en-Puisaye, au terme de laquelle le réalisateur Nicolas Perge précise que Catherine Arley est vivante, contrairement aux affirmations de la SGDL. Le décès de l'auteur avait été communiqué par les éditions du Masque et rapporté dans le Dictionnaire des littératures policières de Claude Mesplède (éd. de 2007). Catherine Arley est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Un mandataire judiciaire est responsable des droits et ventes autour de ses livres car elle continue à rayonner à l'étranger.

En 2019, son roman phare La Femme de paille est réédité aux éditions du Masque avec, comme coup de projecteur, l'obtention du Prix du Masque de l'année.

Citations

« Dans ma jeunesse, j'ai été témoin d'existences où il ne se passait jamais rien. Par contre-coup, j'écris des "suspenses" : ce sont des tranches de vies où il se passe toujours beaucoup de choses en un bref laps de temps. De plus, c'est un travail artisanal qui demande une précision d'horloger. Pour tout vous dire, il ne me déplaît pas d'inventer, à l'usage de mes lecteurs, une astucieuse escroquerie, qui me rapportera finalement à peu près autant que si je l'avais commise. Les risques supprimés, restent les avantages. » « Nous sommes tous - et toutes ! - capables de tuer. Pour chacun de nous il s'agit, le cas échéant, d'une motivation différente, mais chacun est prêt à tuer : les uns par pitié, les autres par haine ou par cupidité. C'est ce côté obscur de l'être humain qui m'intéresse et que je tente d'expliquer, de décrire. » « Le crime parfait me fascine. J'aime ce mécanisme impitoyable et précis. Du reste, dans tous mes romans, il y a un personnage qui échappe à la justice : c'est ce qui m'intéresse vraiment, infiniment plus que les escarmouches amoureuses que tout le monde connaît par cœur, c'est le cas de le dire. »

Œuvre

Romans policiers

Théâtre

Nouvelles

Arts de la scène

En tant que comédienne

Adaptations de romans d’Arley

Filmographie

Actrice

Adaptations de ses romans par des tiers

Théâtre à la télévision

Prix et distinctions

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Rieben, Georges. « Fiche technique auteur : Catherine Arley ». Ellery Queen Mystère Magazine, novembre 1973 (26e année), no 309, p. 113-114
  3. Nicolas Perge. « Se souvenir de l’Avocate du diable », préface à La Femme de paille, de Catherine Arley, Éditions du Masque « Masque Poche », 2019.
  4. Propos recueillis par Françoise Janin. In Arley, Catherine. Les Beaux messieurs font comme ça. Paris : Cercle européen du livre, 1968, p. 18-19.
  5. Propos recueillis par Françoise Janin. In Arley, Catherine. Les Beaux messieurs font comme ça. Paris : Cercle européen du livre, 1968, p. 19.
  6. Propos recueillis par Françoise Janin. In Arley, Catherine. Les Beaux messieurs font comme ça. Paris : Cercle européen du livre, 1968, p. 20.

Bibliographie critique

Articles fondamentaux

Interviews

Sources

Liens externes