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Capricornus
Capricorne | |
![]() Vue de la constellation. | |
Désignation | |
---|---|
Nom latin | Capricornus |
Génitif | Capricorni |
Abréviation | Cap |
Observation | |
(Époque J2000.0) | |
Ascension droite | Entre 300° et 328° |
Déclinaison | Entre -28° et -9° |
Taille observable | 414 deg2 (40e) |
Visibilité | Entre 60° N et 90° S |
Méridien | 20 septembre, 21h00 |
Étoiles | |
Brillantes (m≤3,0) | 1 (δ) |
À l’œil nu | 82 |
Bayer / Flamsteed | 47 |
Proches (d≤16 al) | 0 |
La plus brillante | δ Cap (2,85) |
La plus proche | HD 192310 (28,78 al) |
Objets | |
Objets de Messier | 1 (M30) |
Essaims météoritiques | Alpha capricornides Chi capricornides Sigma capricornides Tau Capricornides Capricornides-Sagittariides |
Constellations limitrophes | Aigle Microscope Poisson austral Sagittaire Verseau |
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Le Capricorne, ou la Chèvre, est une constellation du zodiaque traversée par le Soleil du au . Dans l'ordre du zodiaque, la constellation se situe entre le Sagittaire à l'ouest et le Verseau à l'est.
Le Capricorne désigne également un signe du zodiaque correspondant au secteur de 30° de l'écliptique traversé par le Soleil du au .
Nous avons au départ le nom mul.MÁŠ, « la Chèvre » pour α Cap, cela sur un document daté vers 1450 av. J.-C.[1]. On retrouve cette étoile sous le nom mul.SUḪUR.MÁŠ.ku6, littéralement « la Carpe-Chèvre » dans Série MUL.APIN, le premier traité d'astronomie mésopotamienne, découvert à Ninive dans la bibliothèque d'Assurbanipal et datant au plus tard de 627 av. J.-C.[2]. Le nom est évocateur, puisqu'il renvoie à l'image familière de la figure du Capricorne, telle que nous la connaissons par les Grecs et les Latins.
Par la suite, c'est-à-dire au début du Ier millénaire av. J.-C., le ciel est organisé en constellations, c'est-à-dire que les étoiles sont désormais nommées par leur situation dans les figures célestes, et comme cela est attesté dans les fameux éphémérides qui s'étalent de 652 av. J.-C. à 61 de notre ère, SUḪUR.MÁŠ = suḫurmāšu, littéralement « la Carpe-chèvre » est désormais la figure dont nous avons déjà parlé dans laquelle β Cap est SI MÁŠ, « la Corne de la Chèvre »[3].
Les Grecs ont hérité de la figure mésopotamienne[4], dont ils ont repris l'image telle quelle, sous le nom de Αἰγόκερως, « Celui qui a deux cornes », attesté chez Euctémon[5], mais ils l'ont, comme il se doit, adapté à leur propre imaginaire. Ainsi, Ératosthène rapproche cette figure d'Égipan, Pan aux pieds de chèvre, dont il est l'enfant, frère de lait de Zeus grâce aux soin de la chèvre Amalthée, et dont la queue de poisson est une allusion au fait qu'il a découvert la conque de mer[6].
Les Latins ont rendu de plusieurs manières l'Αἰγόκερως grec. Le nom le plus fréquent est chez eux, à partir de Cicéron dans ses Aratea, c’est-à-dire sa version latine des Φαινόμενα d’Aratos, Capricornus, qui s’inspire du nom grec, mais ont aussi transcrit purement et simplement ce nom sous la forme Aegoceros. Plus rarement, a été employé Caper[7], qui se ressent d’une influence orientale, sachant que la constellation se dit en araméen גדיא Gadya, « le Chevreau », influence probablement venue par la large utilisation faite de ce qu’à côté de la Sphaera graecana, le philosophe Nigidius Figulus, ami de Cicéron, nommait la Spheara barbarica, et dont les riches matériaux furent constemmant renouvelés par des apports réguliers de sources syriennes et mésopotamiennes[8],[9]
Il convient de distinguer le ciel traditionnel arabe, qui comprend les manāzil al-qamar ou « stations lunaires », et ciel gréco-arabe, c'est-à-dire celui que les astronomes classiques ont repris des Grecs au IXe siècle de notre ère.
Le ciel arabe traditionnel comptait sur l'espace correspondant au Capricorne les deux premiers astérismes de la série nomme de dix astérismes nommées السعود al-Suᶜūd, « les Propices », dont les levers héliaques s'étalaient de la mi-janvier au début mars, soit la période des pluies (voir la constellation du Verseau pour davantage de détails)[10], sachant que le premier de ces astérismes, formé par le couple αβ Cap et nommé سعد الذابح Saᶜd al-Ḏābiḥ, « la Propice du Sacrificateur », constitue la XXe les manāzil al-qamar.
Quand les Arabes reprirent les constellations grecques, ils ont tout naturellement rendu Αἰγόκερως par الجدي al-Ğady, « le Chevreau ». Ils utilisaient en effet déjà cette appellation, héritée du nom babylonien de base époque MÁŠ = Uriṣu, « le Chevreau », et cela par l'intermédiaire de l'araméen Gadya, de même signification, comme nom du 9e signe du zodiaque, attesté dans l'horoscope de fondation de la ville de Baghdad en 762, ainsi que nous le rapporte l'érudit persan al-Bīrūnī[11].
Le patrimoine international des noms d'étoiles puise d'ailleurs à ces deux sources arabes.
Au Moyen Âge, les clercs latins connaissaient le nom Capricornus par les encyclopédies et les quelques manuscrits des Aratea, c’est-à-dire les versions latines des Φαινόμενα d’Aratos, à leur disposition, mais ils connurent dès l’an mil le nom arabe de cette figure. Nous lisons ainsi, chez Gérard de Crémone (ca. 1175) : Stellatio Alcaucurus… & est Capricornus[12], qui reprend Isḥāq b. Ḥunayn : كوكب القوقارس ... وهو الجدي kawkab al-Qawqārus … wa huwwa al-Ğadī[13]. À son époque, on ne lit pas encore le nom grec dans le texte, ce qui n’adviendra qu’à la Renaissance. Et l’on trouve par exemple, dans l’Uranometria de Johann Bayer (1603), une liste de noms connus dans les différentes langues, selon l’usage de l’époque : non seulement Αἰγόκερως, mais encore en particulier Arab. Algedi, Alcantarus, le premier nom étant la transcription de l’arabe الجدي al-Ğadī, soit le nom de cette figure dans le ciel arabe traditionnel, le second celle de l’arabe القوقارس al-Qawqārus, nom par lequel les Arabes ont rendu le nom grec de la constellation[14]. Ces noms figurent encore dans plusieurs catalogues jusqu’à ce que la nomenclature approuvée en 1930 par l’Union astronomique internationale (UAI) ne chasse définitivement les appellations autres que Libra, à l’exception du grec Αἰγόκερως.
Le Capricorne (Capricornus), un des signes du zodiaque complet figurant sur le portail gauche de la façade de la cathédrale d'Amiens.
La planète Neptune fut découverte dans cette constellation par l'astronome allemand Johann Galle, près de Deneb Algedi (δ Cap), le .
La constellation est relativement facile à situer par rapport à des grands alignements :
La constellation du Capricorne est la plus faible constellation du Zodiaque après le Cancer. Ses étoiles les plus brillantes se situent à peu près sur un triangle ayant ses sommets en α, δ et ω Capricorni. Attention à ne pas confondre ce triangle avec celui formé par α Cap, β Aqr et ι Aqr, plus au nord et plus visible.
Le « triangle » demande de bonnes conditions (mag 4) pour être visible. Quand les conditions sont excellentes, on peut deviner des soulignements de petites étoiles intermédiaires qui découpent ce triangle en une « tête » et un « corps ». Par rapport à ce découpage, α et β Cap figurent plutôt les deux cornes du Capricorne.
Vers l'est, les limites avec le Verseau, lui-même faible et peu structuré, sont peu évidentes. L'alignement qui forme le « dos » du Verseau, dans l'axe de la diagonale du Grand carré de Pégase, semble se prolonger naturellement jusqu'à α Cap. Inversement, le « dos » de la chèvre, l'alignement θ, ι, γ, et δ Cap (la « queue »), semble se terminer naturellement jusqu'à.
Côté Sud, on voit aux pieds du Capricorne un alignement sensiblement Est-Ouest, qui pointe sur Fomalhaut (en bas à gauche de la figure). Les deux étoiles dans l'axe Tête - Sabots à 5° plus au sud appartiennent à la constellation (sans intérêt) du Microscope, le reste de l'alignement vers l'est appartient au Poisson austral.
Deneb Algedi (La Queue du Chevreau en arabe), δ Capricorni, est l'étoile la plus brillante de la constellation du Capricorne. C'est une étoile blanche, « métallique » car son spectre présente de nombreuses traces d'éléments tels que le zinc, le baryum, etc. Sa classification n'est pas exactement connue et on pense qu'il s'agit d'une étoile dans les derniers états de la séquence principale.
Deneb Algedi est une étoile double : elle possède un compagnon très peu lumineux (de magnitude apparente 15,8) qui l'éclipse tous les 1 023 jours, abaissant sa propre magnitude de 0,2. Compte tenu du temps entre deux éclipses, les deux étoiles sont extrêmement proches, peut-être même quasiment en contact. Deneb Algedi possède également deux compagnons optiques, également très peu lumineux.
Dabih (β Capricorni) est la 2e étoile de la constellation. Il s'agit en réalité d'un système stellaire extrêmement complexe. En première approche, il s'agit d'un système double. β1 Cap est la plus brillante (magnitude 3,1). β2 Cap est tout juste visible à l'œil nu (magnitude 6,2). Les deux étoiles sont éloignées d'au moins 21 000 ua et tournent l'une autour de l'autre en au moins 1 million d'années.
β2 Cap (Dabih Minor) est une supergéante (classe B9), anormalement enrichie en mercure et en manganèse. Elle possède elle-même un compagnon, éloigné de 30 ua, probablement une étoile standard de classe F, de magnitude 13.
β1 Cap (Dabih Major) est plus complexe. Autour d'elle tourne, en 3,8 ans et à la distance de 4 ua, une étoile géante de magnitude 9. Mais elle possède également un autre compagnon qui orbite en seulement 8,7 jours.
Algedi (α Capricorni), « le Chevreau » en arabe, est la 3e étoile de la constellation et doit sa désignation à sa position, la plus à l'ouest des étoiles du Capricorne visibles à l'œil nu. En réalité, Algedi est composée de deux étoiles distinctes, quasiment discernables à l'œil nu (ce qui en fait un cas presque unique parmi toutes les étoiles) et qui n'ont strictement aucun lien entre elles. La plus éloignée (687 années-lumière), α1 Cap, est la moins brillante (magnitude 4,75). La plus proche (109 années-lumière, six fois moins loin), α2 Cap, a une magnitude apparente de 3,58. Toutes deux sont des étoiles jaunes mourantes, α1 Cap, également nommée Prima Giedi, est une supergéante de classe G3, α2 Cap, nommée Secunda Giedi, est une géante de classe G8.
α1 Cap est une étoile multiple. Elle possède trois compagnons, de magnitude 9,6, 14,1 et 14,2.
α2 Cap est également une étoile multiple. Deux étoiles lui orbitent autour, sur une orbite très proche, chacune de magnitude plus faible que 11.
La constellation du Capricorne possède encore deux autres étoiles possédant des noms propres : Nashira (γ Capricorni) et Alshat (ν Capricorni).
La constellation du Capricorne abrite l'amas globulaire M30, de magnitude 7,2, distant de 26 000 années-lumière.