Breyten Breytenbach

Breyten BreytenbachBreyten Breytenbach en septembre 2009.Biographie
Naissance 16 septembre 1939
Bonnievale
Nationalités sud-africaine
française
Formation Université du Cap
Michaelis School of Fine Art (en)
Activités Poète, essayiste, peintre, écrivain, lithographe
Période d'activité 1959-2010
Autres informations
A travaillé pour Université du Cap
Mouvement Sestigers
Distinctions

Breyten Breytenbach, né le 16 septembre 1939 à Bonnievale, province du Cap, est un poète, écrivain, dramaturge, peintre et aquarelliste sud-africain d'origine et citoyen français, qui écrit tant dans sa langue maternelle (l'afrikaans) qu'en anglais.

Biographie

Fils d'agriculteurs, Breyten Breytenbach est né à Bonnievale,à 180 km de la ville du Cap et à 100 km de Cape Agulhas. Il a deux frères, l'ainé, Jan Breytenbach (né en 1932), qui sera le fondateur du South African Special Forces Brigade et Cloete Breytenbach (1933-2019), le cadet, qui sera photographe pour Die Burger, fondateur d'une agence de photo de presse et correspondant de guerre.

Au début des années 1960, encore étudiant à l'université du Cap, il s'oppose à la politique d'apartheid menée par le gouvernement Verwoerd. Alors qu'il effectue un séjour en France, il rencontre Yolande Ngo-Sach-Vinh, une Française d'origine vietnamienne, qu'il épouse. Ce mariage, qui tombe sous le coup du Mixed Marriages Act et de l’Immorality Act prohibant, de 1949 à 1985, les mariages mixtes entre Blancs et les personnes d'autres couleurs, l'interdit de séjour dans son pays natal.

Il s'installe alors à Paris et lance un mouvement clandestin d'opposition à l'apartheid, Okhela, qui devait organiser des réseaux de Blancs au service du Congrès national africain (ANC) de Nelson Mandela. Breytenbach était aussi lié au réseau Curiel.

Lors d'un séjour clandestin en Afrique du Sud, en 1975, durant lequel il essaie de recruter des membres pour Okhela, il est arrêté puis jugé. Il est condamné à neuf ans de prison. Breytenbach est finalement libéré en 1982, grâce au soutien du président François Mitterrand, et retourne en France, adoptant la nationalité française. Durant cette période, son frère Jan, aux idées diamétralement opposées, mène au Sud-Ouest Africain/Namibie des opérations secrètes de l'armée sud-africaine .

Il put retourner en Afrique du Sud avec l'abolition des dernières lois de l'apartheid en 1991 et les premières élections générales sud-africaines de 1994 au suffrage universel sans restriction raciale. Depuis, il partage son temps entre les États-Unis, la France, le Sénégal, où il dirige le Gorée Institute, installé sur l'île de Gorée, et son pays natal, où il enseigne, publie et donne à voir des pièces de théâtre controversées sur ladite « nation arc-en-ciel ». Il a une fille journaliste nommée Daphnée Breytenbach.

Œuvre

D'abord poète appartenant, avec André Brink, au groupe des Sestigers, Breyten Breytenbach se signale rapidement par des fictions fantasmagoriques, comme Om Te Vlieg, dans lequel le personnage fantastique Panus joue un rôle primordial. Son séjour en prison donne naissance à des écrits de type autobiographique, comme The True Confessions of an Albino Terrorist (1983). Il commence aussi, à partir du début des années 1980, à écrire directement en anglais, ce qui ne l'empêche pas pour autant de poursuivre son activité poétique en afrikaans.

Breytenbach est surtout connu, dans son pays comme en Europe, pour ses activités de peintre. Il a présenté, depuis 1996, plusieurs expositions personnelles. Plusieurs de ses livres sont illustrés par ses soins, comme All One Horse (1987), qui fait alterner récits brefs et aquarelles.

Bibliographie

Traductions françaises

Le premier traducteur de Breyten Breytenbach fut Georges Lory, qui travailla avec l'écrivain sur le recueil de poèmes de prisons Métamorphase. L'écrivain Breyten Breytenbach fut ensuite traduit par Jean Guiloineau pendant de nombreuses années (qui fut également le traducteur de Gordimer et de Brink).

Filmographie

Notes et références

  1. Pierre Haski, Breytenbach, l’Africain blanc, des prisons de l’apartheid à Gorée, Rue89, 9 juillet 2008

Liens externes