Phénicien | Syriaque | Hébreu | Arabe |
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ܒ | ב | ﺏ | |
Représentation phonémique (en) | b | ||
Position dans l'alphabet | 2 | ||
Valeur numérique (Guematria/Abjad) | 2 |
Beth, Bet (même lettre que le vet sauf avec un point à l'interieur de la lettre en hébreu) ou Vet est la seconde lettre de nombreux abjad sémitiques, dont le phénicien, l'araméen, le syriaque ܒ, l'hébreu ב, et l'arabe bāʾ ﺏ.
La lettre phénicienne est à l'origine du bêta (Β, β) de l'alphabet grec, du B de l'alphabet latin, ainsi que du Б et du В cyrilliques.
Sa valeur phonétique est, selon le contexte, une consonne occlusive bilabiale voisée (/b/) ou une consonne fricative labio-dentale voisée (/v/).
Le nom de la lettre signifie « maison » dans l'ensemble des langues sémitiques (hébreu: bayiṯ, arabe bayt, akkadien bītu, bētu, phénicien byt etc.) et provient du *bayt- proto-sémitique.
Le beth semble dériver d'un pictogramme de la période du Bronze moyen, représentant une maison par acrophonie.
Le ב hébreu est l'une des six « lettres doubles » (représentées par l'acronyme « BeGa"D KePHa"T ») dont chaque lettre représente deux phonèmes, le /b/ et /v/ en l'occurrence. Anciennement, la lettre Resh était incluse pour le spectrûm בגדכפרת (voir: בגד - vêtement; où trahîson. כפר - restitution, en signe d'offrande).
Ceux-ci sont distingués, selon le système de ponctuation massorétique, par un point au centre de la lettre, appelé daguesh doux (בּ), qui signale la forme occlusive (/b/). La mutation consonantique se produit lorsque le beth se trouve en début de mot, ou derrière une lettre marquée d'un shva quiescent (muet).
La forme fricative est appelée beth rafè dans la période médiévale de l'hébreu, mais veth en hébreu moderne. Elle a la même valeur phonétique que le vav en hébreu moderne, ce qui n'est pas le cas en hébreu biblique, ni en hébreu yéménite (où le vav est une consonne spirante labio-vélaire voisée /w/).
Beth (/beθ/) est la vocalisation tibérienne de la lettre, reprise dans les milieux académiques. L'hébreu moderne, parlé en Israël et par la plupart des hébraïsants, prononce bet (/bɛjt/) et vet, l'hébreu yéménite bei (/bej/) et vei, l'hébreu ashkénaze beis (/bejs/) et veis.
Le beth a plusieurs utilisations comme préfixe en hébreu (indépendamment de sa prononciation), pouvant être :
Le beth est la première lettre de la Torah, qui commence par בְּרֵאשִׁית (Berèshit, « au commencement »). Ce fait est à l'origine de nombreuses exégèses rabbiniques, les unes cherchant à savoir pourquoi la Torah ne commence pas par aleph, la première lettre de l'alphabet, les autres quels enseignements peuvent être tirés de ce beth :
La valeur alphanumérique de beth étant de 2,
La Ligga beth de football n'est cependant pas la seconde ligue, mais la cinquième, étant précédée par la ligga aleph, la ligga artzit, la ligga leoumit et la liggat 'al)
La sfat beth (langue beth) est un code de langage utilisé par les enfants, similaire à l'ubbi dubi en anglais, et le javanais en français. La chanson A-ba-ni-bi, qui a valu à Israël sa première victoire à l'Eurovision, en 1978, est composée en cette langue (du moins pour son refrain).
Un nombre beth désigne, dans la théorie des ensembles, une hiérarchie de nombres cardinaux indexée par les ordinaux, obtenue à partir du dénombrable en prenant le cardinal de l'ensemble des parties pour successeur, et la borne supérieure (ou réunion) pour passer à la limite.
Le beth a la valeur E1 en code ASCII, et 05D1 en Unicode.