Date | 17 mars 1793 |
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Lieu | Chantonnay |
Issue | Victoire républicaine |
République française | Vendéens |
• Louis de Marcé • Henri de Boulard • Joseph Niou |
• Charles de Royrand • Louis Sapinaud de La Verrie • Charles Sapinaud de La Rairie |
500 hommes 2 canons |
3 000 hommes, 3 canons |
3 blessés | 40 morts, 3 canons capturés |
Batailles
Batailles de la guerre de Vendée Première Guerre de Vendée (1793-1795)Coordonnées | 46° 41′ 16″ nord, 1° 02′ 58″ ouest | |
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Bataille de Chantonnay |
Bataille de Chantonnay |
Bataille de Chantonnay |
La première bataille de Chantonnay se déroule le 17 mars 1793 lors de la guerre de Vendée.
Le 12 mars, 3 000 insurgés vendéens, menés par Charles de Royrand, Sapinaud de La Verrie et Sapinaud de La Rairie, viennent prendre position aux Quatre-Chemins, à L'Oie, au carrefour des routes de Nantes à La Rochelle et des Sables-d'Olonne à Saumur,. Deux jours plus tard, voulant en disputer le contrôle, la garde nationale de Fontenay-le-Comte est surprise dans une embuscade et prend la fuite sans combattre,,. Elle laisse entre 25 et 30 tués et se replie sur Sainte-Hermine. Laparra, secrétaire du directoire du département de la Vendée, est capturé et fusillé.
Le 15 mars, les insurgés attaquent Chantonnay et prennent le bourg après un combat contre 200 gardes nationaux de Fontenay,,,. Ils se replient ensuite un peu plus au nord, sur Saint-Vincent-Sterlanges.
Le 16 mars, venu de La Rochelle, le général républicain Louis de Marcé arrive à Sainte-Hermine,. Il est alors à la tête de 1 200 à 1 300 hommes avec sept canons. Il prend cependant rapidement position au Pont-Charron, sur le Grand Lay, au sud de Chantonnay, pour empêcher les insurgés de le détruire.
Le 17 mars, les républicains se portent sur Chantonnay,. Marcé laisse une partie de ses forces en réserve au Pont-Charron et, accompagné du colonel Boulard et du représentant Niou, il avance avec une avant-garde de 500 hommes et deux canons,. Les insurgés attaquent alors, et le combat s'engage entre Chantonnay et Saint-Vincent-Sterlanges. Il dure six heures, sous une pluie presque continuelle. L'affrontement s'achève par une victoire facile des républicains, dont l'artillerie a effrayé les paysans à découvert sur la plaine,. Les vaincus se replient sur le camp de L'Oie.
Marcé reste à Chantonnay, où il reçoit un millier d'hommes en renfort,. Il annonce alors son intention de poursuivre sa marche jusqu'à Nantes.
Le lendemain, le représentant en mission Joseph Niou annonce la victoire à la Convention nationale en louant la « valeur de nos frères d'armes et la bonne conduite des chefs »,. Il affirme que les rebelles ont laissé plus de 100 des leurs sur le terrain. Dans son rapport au ministre de la guerre, le général Marcé écrit que les rebelles ont laissé un nombre « considérable » de morts et de blessés, ainsi que les trois petites pièces qui constituaient leur artillerie. Une dépêche des administrateurs de Fontenay-le-Comte fait quant à elle état de la mort de 40 révoltés,. Ce bilan de 40 morts est également donné par les historiens Émile Gabory et Roger Dupuy,. En plus des trois canons,, les insurgés perdent aussi 1 200 rations de pain et 1 200 cartouches.
D'après Niou et Marcé, les pertes républicaines ne s'élèvent qu'à trois blessés : deux officiers et un cavalier,. Ces deux officiers, blessés « très légèrement », sont le lieutenant-colonel Laborie et le capitaine de gendarmerie Garnier.
« Appelé par les circonstances au rétablissement de l'ordre dans les départements de la Vendée et de la Loire-Inférieure, j'ai suspendu la tournée d'inspection des cotes que j'avais faite en majeure partie.
J'ai rassemblé différentes troupes de gardes nationales dans les districts de Rochefort et de La Rochelle, avec quelques soldats du 60e régiment d'infanterie, et j'ai marché aux rebelles, qui coupaient les communications sur Nantes et qui s'étaient particulièrement réunis à Saint-Vincent, village situé à une lieue d'ici, et qui se portaient chaque jour à Chantonnay et jusqu'au Pont-Charrault. J'ai marché à eux avec une avant-garde de 500 hommes et deux pièces de canon. J'ai rencontré les rebelles près d'ici, à la porte de Chantonnay. Nous les avons combattus et dispersés; ils ont perdu trois petites pièces de canon qui formaient leur artillerie; le nombre de leurs morts et de leurs blessés est considérable. Nous n'avons perdu personne; deux officiers et un cavalier national ont été blessés légèrement.
Cette affaire s'est passée en présence du Commissaire national, le citoyen Niou, dont l'exemple et les avis n'ont pas peu contribué au succès de nos armes.
Les ennemis ont attaqué les premiers, ce qui a donné une nouvelle activité aux troupes de la République. Je ne saurais donner trop d'éloges à la conduite valeureuse et soutenue des troupes nationales et de ligne; elles ont marché et combattu pendant six heures et par une pluie presque continuelle.
Je marche, demain, sur Saint-Fulgent avec 2 000 hommes. Nous avons tous les ponts à rétablir dans notre, marche; le temps est toujours pluvieux; nous manquons de souliers, mais les soldats de la République vaincront toutes les difficultés dans un pays fanatisé et rétabliront, j'espère, l'arbre de la liberté, qui produira le bonheur du peuple égaré. Je vous rendrai compte, Général Ministre, de la suite de cette opération.
Le colonel Boulard me seconde dans cette marche; il n'a que 60 hommes du 60e régiment qu'il commande; je l'ai nommé chef d'état-major de notre petite armée. Le colonel a eu une grande part à la journée d'hier; il commande aujourd'hui l'avant-garde dans notre marche sur Saint-Fulgent. »
— Rapport du général Marcé au ministre de la guerre Beurnonville, le 18 mars 1793.