Dans l'article que nous présentons ci-dessous, nous nous arrêtons pour réfléchir à Arnaoutes. Ce thème/figure/personnage a suscité un grand intérêt tout au long de l’histoire, générant des débats et des analyses dans divers domaines. En ce sens, nous proposons de parcourir les différents bords qui composent Arnaoutes, en approfondissant ses aspects les plus pertinents et ses implications dans la société actuelle. Nous chercherons ainsi à approfondir sa signification, ses répercussions et sa présence dans la culture, en offrant de nouvelles perspectives et en enrichissant les connaissances sur Arnaoutes.
Arnaoutes (aussi orthographié Arnautes ou Arnäutes) est la francisation du mot turc Arnavut employé dans l'Empire ottoman et dans les Principautés danubiennes tributaires de celui-ci[1] pour désigner les Albanais chrétiens entrés à leur service, et par métonymie des autres troupes chrétiennes de diverses origines ethniques, mercenaires au service de l'Empire ottoman (en turc Arnavutlar).
À l'époque de Charles Ier d'Anjou et de l'Empire serbe de Dušan, des populations albanaises chrétiennes ont été utilisées comme colons-soldats pour tenir l'Épire, la Thessalie, l'Étolie, l'Attique et l'Acarnanie. Les Latins de Grèce (Francs et Vénitiens) les utilisèrent aussi comme mercenaires pour tenir le Péloponnèse[2].
Au cours des siècles, la plupart des Albanais sont progressivement devenus musulmans (voir religion en Albanie) tandis que les colons et mercenaires albanophones chrétiens dispersés étaient assimilés par les populations environnantes, particulièrement grecques ou roumaines[3].