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Académicien Académie des sciences morales et politiques | |
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Nom de naissance |
Denis Jean Achille Luchaire |
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Julien Luchaire Maurice Luchaire (d) |
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Distinctions | Liste détaillée |
Achille Luchaire, né le à Paris 10e et mort le à Paris 6e, est un philologue et historien médiéviste français.
Il fait ses études chez les Frères de la doctrine chrétienne à Panissières, aux lycées de Saint-Étienne, puis de Lyon, et lycée Henri-IV de Paris et à l’École normale supérieure. Agrégé d’histoire en 1869, il est affecté, la même année, au lycée de Pau comme professeur d’histoire puis, en 1874, au lycée Michel-Montaigne.
Son séjour palois lui ayant donné l’occasion d’étudier les langues basque et gasconne, après un premier essai Remarques sur les noms de lieux du pays basque, il expose, la même année, sa théorie plus complètement dans les Origines linguistiques de l’Aquitaine. Le , il soutient ses deux thèses de doctorat ès lettres à la Faculté des lettres de Paris. La première, en français, aborde l’administration royale et la féodalité dans le Midi, à travers le personnage d'Alain d'Albret. La deuxième, en latin, intitulée De lingua Aquitanica, traite de la langue gasconne dans ses rapports avec le basque. Ces thèses valent, la même année, un poste de maitre de conférences d’histoire et de langues du midi de la France à la faculté des lettres de Bordeaux, puis sa titularisation comme professeur.
À partir de 1885, il est chargé de cours sur les sciences auxiliaires de l’histoire en Sorbonne. En 1888, il supplée puis remplace, en 1889, Fustel de Coulanges pour l’histoire du Moyen Âge. Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1895.
Après avoir abandonné l’histoire locale et la philologie, il se consacre entièrement à l’histoire du Moyen Âge. La publication en 1883 et 1885 de l’Histoire des institutions monarchiques de la France sous les premiers Capétiens établit sa réputation d’historien. Louis Halphen écrit à son propos :
« Cet ouvrage suffit à le classer d’emblée au premier rang. Avec une remarquable sûreté de jugement et un sens pénétrant des réalités historiques, il y faisait justice des idées erronées encore admises alors par presque tous les historiens sur l’avènement de la dynastie capétienne, sur la nature de l’autorité exercée par Hugues Capet et ses premiers successeurs et sur le rôle qu’ils avaient joué dans la société féodale et ecclésiastique du XIe et du XIIe siècle. Sans esquiver aucune des difficultés du sujet, mais sans pédantisme, sans lourdeur, il apportait sur la fondation du pouvoir monarchique à cette époque une doctrine claire, cohérente, pour laquelle il avait su utiliser avec art un ensemble considérable de textes en grande partie inédits. »
Suppléant, depuis 1888, Fustel de Coulanges, à la faculté des lettres de Paris, à sa mort, il lui succède à la chaire d’histoire du moyen âge, au début de l’année 1890:113. L’un des principaux promoteurs de l’importante réforme opérée dans les études historiques médiévales, notamment la réfutation de l’idée d’antagonisme de « races » entre Carolingiens et Robertiniens soutenue par Augustin Thierry ou François Guizot, ses ouvrages ont fait la lumière sur des périodes historiques jusque-là fort obscures, surtout sur l’époque du pape Innocent III.
Ses ouvrages ultérieurs, ainsi que ses contributions à l’Histoire de la France au Moyen Âge, dirigée par Ernest Lavisse, et à L’Histoire de France racontée par les contemporains, dirigée par son beau-frère, Berthold Zeller, sont également très remarqués. Le dernier volume de sa série d’ouvrages sur le pape Innocent III, paru quelques jours avant sa mort, est récompensé par le prix Jean-Reynaud. Au sujet de son enseignement, Louis Halphen écrit :
« ...il fut un de ceux qui s’employèrent avec le plus de suite et le plus de succès à introduire dans nos Facultés les méthodes critiques et les habitudes de précision rigoureuse qui trop longtemps étaient restées l’apanage de l'École des chartes et l'École des hautes études. se faisait de son métier une idée très haute : « L’idéal du professeur, disait-il en 1890, j’entends de celui qui est un savant et veut exercer autour de lui une action profitable au progrès de la science, c’est de former le plus grand nombre possible d’esprits capables de recevoir et de communiquer aux autres sa tradition. L’influence dont il jouit personnellement, la part qu’il prend à la recherche et à la découverte de la vérité, l’utilité de ses propres travaux se trouvent grandies et décuplées par les efforts de ceux qui étudient sous sa direction. Rien n’est donc plus désirable que de faire école » »
Il est mort frappé en pleine force, d’une soudaine attaque imprévue et implacable, alors que l’Académie des sciences morales venait de lui décerner la plus haute de ses récompenses, le prix Jean-Reynaud, pour sa série sur Innocent III. En réalité, elle consacrait sa vie et son œuvre.
Une rue du 14e arrondissement de Paris a reçu son nom.
De son épouse, Alphonsine Philippine Virginie Zeller, fille de l’historien Jules Zeller, il a eu deux fils :