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11e brigade parachutiste | |
![]() Insigne de la 11e brigade parachutiste | |
Création | 1961 |
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Pays | ![]() |
Allégeance | Armée française |
Branche | Armée de terre |
Type | Brigade interarmes légère |
Effectif | 10,200 total (2 019)
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Fait partie de | 3e division |
Composée de | GCP 1er RCP 1er RHP 1er RTP 2e REP 3e RPIMa 8e RPIMa 11e CCTP 17e RGP 35e RAP ETAP CFIM - 6e RPIMa |
Garnison | Quartier Balma-Ballon - Toulouse |
Ancienne dénomination | 11e division légère d'intervention 11e division parachutiste |
Surnom | 11e BP |
Anniversaire | Saint-Michel (29 septembre) |
Commandant | Général de brigade Frédéric Danigo |
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La 11e brigade parachutiste (11e BP) est une unité de l'Armée de terre française, à dominante infanterie, composée de troupes aéroportées, spécialisée dans le combat aéroporté et dans l'assaut par air. Sa vocation prioritaire est la projection dans l'urgence, afin de fournir une première réponse à une situation de crise. Unité d'élite de l'armée française, elle est commandée par un général de brigade dont l'état-major est basé à Balma, près de Toulouse. Ses soldats, marsouins, chasseurs, hussards, sapeurs, ou artilleurs portent un béret rouge (amarante) sauf les légionnaires du 2e REP dotés du béret vert.
La 11e division parachutiste, issue de la 11e division légère d'intervention (11e DLI), a été créée à partir des unités de la 10e division parachutiste et de la 25e division parachutiste, dissoutes à la suite du putsch des généraux lors de la guerre d'Algérie.
La 11e DLI est créée le en Algérie à partir des éléments des 10e et 25e divisions parachutistes, dissoutes à la suite du putsch des généraux, et de la 11e DI alors pressentie pour devenir la troisième division parachutiste[3]. L'unité, commandée par le général Marzloff[4], rejoint la métropole le . Le le 13e RDP quitte la division et prend garnison en Lorraine à Dieuze et Nancy[5].
De sa création au , la 11e DLI est constituée des unités suivantes[1] :
Il est à noter qu'il ne subsiste plus aucune unité de Légion au sein de la nouvelle division. Le la division intègre la BOMAP (Base opérationnelle mobile aéroportée).
Le , la 11e DLI fusionne avec la 9e brigade d'outre-mer et devient la 11e division. À partir de , l'unité, outre les éléments divisionnaires d'appui et de soutien, s'articule autour de trois brigades, la 9e brigade à Saint-Malo, la 20e brigade aéroportée à Toulouse et la 25e brigade aéroportée à Pau.
Un bataillon de soutien, le 61e BS, est créé le à Auch. Il supervise les services de santé et d'intendance de la division. En mars, c'est au tour du 61e BTAP d'être mis sur pied à Pau, afin de regrouper les compagnies de transmissions existantes.
En , la 11e division atteint un effectif de 16 000 hommes, se dote de 2 brigades qui regroupent les cinq régiments parachutistes (20e brigade à Toulouse et 25e à Pau). Elle est alors constituée des unités suivantes[6] :
La 11e division disparaît le pour former la 11e division parachutiste à Toulouse. La 9e brigade d'outre-mer quitte la division et les 20e et 25e BAP deviennent respectivement les 1re et 2e BP (brigade parachutiste) et intègrent chacune un bataillon de soutien. Les trois régiments de cavalerie, génie et artillerie sont réorganisés en deux régiments interarmes d'appui qui conservent néanmoins leur nom d'origine (1er RH et 35e RA). Le 17e RGAP disparaît.
Le , la 11e DP est constituée des unités suivantes[7] :
Le le 61e EQG et la 61e CT sont regroupés et forment le 61e BCT basé à Pau. Le , le 61e BCT donne naissance au 14e RCTP (régiment de commandement et de transmissions parachutiste) basé à Toulouse.
Le , le 17e RGP est recréé et les deux régiments interarmes retrouvent peu après leurs spécificités et leurs appellations de 1er RHP et 35e RAP.
Le , le 1er RPIMa est rattaché à la division.
Des unités appartenant aux 2e REP et 35e RAP participent à l'opération Tacaud à partir de 1978 au Tchad[8].
Toujours en 1978, dans le cadre de la coopération militaire avec le Zaïre qui prévoit assistance et formation, le 2e REP est parachuté lors de l'opération Bonite, et participe avec les parachutistes belges au sauvetage de Kolwezi. Lors de cette intervention deux équipes du 13e RDP et une équipe du 1er RPIMa sont également employées pour l'observation et le renseignement.
À cette époque, la France dispose d'une force d'intervention de 20 000 hommes composée de la 11e DP, de la 9e DIMa et de forces navales et aériennes[9].
En 1979, la 11e DP connaît une nouvelle restructuration : suppression des deux brigades et création d'un Groupement aéroporté (GAP) rassemblant les trois régiments parachutistes professionnalisés (2e REP, 3e et 8e RPIMa) ainsi qu'un bataillon de soutien (1er BPCS) créé à Albi. Les 420e et 425e BPCS, créés en 1977 en remplacement des 420e et 425e BCS, sont également dissous en 1979, tandis que le 14e RPCS est créé le en remplacement du 14e RCTP créé en 1977. En 1983, le 1er BPCS donne finalement naissance au 7e RPCS qui occupe les mêmes fonctions de soutien au sein du GAP. Le GAP a pour mission d'intervenir dans des délais extrêmement courts en opération extérieure : c'est l'échelon d'urgence au sein de la 11e DP.
À partir de 1979, la 11e DP est constituée des unités suivantes :
Le , une compagnie du 1er RCP qui stationne au Liban dans le cadre de la force multinationale de sécurité à Beyrouth, est victime de l'attentat du Drakkar qui occasionne 55 tués dans ses rangs et 3 dans ceux du 9e RCP.
En 1991, alors que la Guerre froide se termine, de nouvelles restructurations touchent la 11e DP : le Groupement aéroporté (GAP) est dissous ainsi que le 7e RPCS d'Albi qui avait été créé en 1983 en remplacement du 1er BPCS.
À partir de 1991, la 11e DP est désormais constituée des unités suivantes :
La 11e division parachutiste, forte d'environ 12 000 hommes en 1996, voit ses effectifs progressivement fondre à 7 500 hommes avec la suspension du service militaire et la professionnalisation des armées entamée à partir de 1997. Cela entraîne la dissolution du 6e RPIMa de Mont-de-Marsan en 1998 et du 1er RCP de Souge en 1999, celui-ci étant immédiatement recréé en lieu et place du 9e RCP de Pamiers par changement d'appellation et de drapeau[10]. La BOMAP et le 14e RPCS disparaissent également pour donner naissance au 1er RTP en 1999.
La 11e brigade parachutiste est fondée en 1999 à Balma (Quartier Balma-Ballon Toulouse), sur la base de la 11e division parachutiste à l'occasion de la restructuration des armées. Cette brigade est engagée en Afghanistan, en Afrique et dans les Balkans.
La 11e BP, et notamment le 2e REP, participe à l'opération Licorne en Côte d'Ivoire.
La brigade parachutiste intervient en Afghanistan à partir de 2006 au sein du détachement français de la Force internationale de l'OTAN[11]. Elle est relevée en septembre 2007 par les chasseurs alpins de la 27e BIM.
Le , une section du 8e RPIMa perd neuf hommes lors de l'embuscade d'Uzbin.
Les paras du 1er RCP de la 11e BP, appartiennent à la première rotation. Les premiers départs ont déjà eu lieu, une première rotation dimanche dans la région de Kâpîssâ, quatre autres vont suivre. Six cent cinquante militaires sont prévus pour une mission de sécurisation de zone.
Le , deux compagnies du 1er RCP, soit environ 200 hommes, commandés par le général Maurin[12], chef de la 11e BP, sont projetés sur place et s'envolent pour Nijrab dans l'est du pays pour une mission de six mois. 1 000 parachutistes sont alors engagés en Afghanistan, ils proviennent principalement de l'état-major de la 11e BP et du 1er RCP et sont appuyés d'éléments du 1er RHP, du 17e RGP, du 35e RAP et du 1er RTP[13].
Pour préparer cette mission, la 11e BP a participé à un long entrainement en situation réelle, pour achever la préparation opérationnelle des militaires qui constitue l'état-major de la brigade La Fayette d'avril à octobre 2011. En Afghanistan, ces renforts servent de six mois à un an à Nijrab dans la province de Kâpîssâ (Nord) au sein du Groupement tactique interarmes de Kapisa.
En date du , la 11e BP est celle qui a subi le plus de pertes avec 18 tués en Afghanistan[14].
La 11e BP, seule brigade parachutiste de l'armée de terre française, est subordonnée à la 3e division.
Elle ne regroupe cependant pas l'ensemble des unités parachutistes françaises : le 1er régiment parachutiste d'infanterie de marine et le 13e régiment de dragons parachutistes sont en effet rattachés au commandement des actions spéciales terre tandis que le 14e régiment d'infanterie et de soutien logistique parachutiste fait partie de la brigade logistique et le 2e régiment parachutiste d'infanterie de marine, stationné en permanence outre-mer à l'île de la Réunion, est rattaché aux forces armées de la zone sud de l'océan Indien (FAZSOI).
La 11e brigade parachutiste est une unité composée en majorité de fantassins (infanterie) qui dispose en outre d'éléments d'artillerie, de cavalerie légère, du génie et du train. Elle dispose notamment du groupement des commandos parachutistes (GCP 11).
Dans les années 2010, la brigade, localisée dans le sud-ouest de la France sauf pour le 2e REP qui se trouve à Calvi en Corse, compte environ 7 500 hommes et femmes (en 2019 : 8 700 personnes d'active et 1 500 réservistes[15]), répartis dans un état-major et huit régiments :
Formation
La 11e BP est une brigade légère et mobile, capable en cas d'urgence, d'être projetée dans le monde entier après un court préavis afin de répondre à une situation de crise. Elle est spécialisée dans le combat aéroporté et l'assaut par air.
Les unités de la 11e BP sont toutes implantées dans le sud-ouest de la France (Tarbes, Pamiers, Castres, Carcassonne, Montauban, Toulouse, Pau et Caylus) excepté le 2e REP qui est stationné à Calvi en Corse. Le quartier général Niel et l'état major de la brigade sont situés à Toulouse au Quartier Balma-Ballon.
Excepté les légionnaires du 2e REP qui ont conservé le béret vert de la Légion étrangère[16], tous les parachutistes de la 11e brigade portent le béret rouge[17]. Le béret rouge du 1er RHP est quelque peu différent : il porte sous l'insigne métropolitain la broderie « hongroise » des hussards.
L'archange Saint Michel, patron des parachutistes français, est fêté le .
La prière du para, écrite par l'aspirant André Zirnheld en 1938.
Sa devise est : "Droit Devant". Le groupe de soutien de la 11e Brigade de parachutistes (11e BP) est équipé du National Emergency Echelon of the Airborne Force (ENU TAP) et est vigilant dans la Quick Response Force (QRF TAP).
De même que le brevet militaire de parachutiste, l’insigne de béret des troupes aéroportées de l’Armée de terre a été créé en 1946. L'insigne de béret, inscrit dans un cercle, présente un « dextrochère emplumé et armé », c’est-à-dire un bras droit en forme d’aile stylisée, la main serrant un glaive pointé vers le haut. L'insigne fait référence au patron des parachutistes. En effet, il symbolise le « Bras armé de Saint-Michel », l'Archange étant pour sa part, selon la liturgie, le « Bras armé de Dieu ». Cet insigne est le symbole du combat céleste et de la fidélité à des missions supérieures.
L'insigne de béret des parachutistes des troupes de marine présente en plus, en fond d'insigne, une ancre de marine.