Dans cet article, nous explorerons en profondeur le sujet de .org, qui a fait l'objet d'intérêt et de débats dans diverses sphères de la société. .org a suscité l'intérêt d'experts, d'universitaires, de professionnels et du grand public, générant un large éventail d'opinions et de perspectives sur son importance, ses implications et sa pertinence aujourd'hui. Grâce à une analyse complète, nous examinerons les aspects fondamentaux de .org, son impact dans différents contextes et ses implications possibles pour l'avenir. De même, nous aborderons diverses approches et théories qui ont été développées autour de .org, dans le but de proposer une vision globale et multidimensionnelle de ce sujet.
.org est un domaine de premier niveau générique non restreint d'Internet. Il est l’abréviation du mot anglais organization (« organisation »).
Ce domaine est destiné aux organisations à but non commercial, mais il est ouvert à tous sans restrictions depuis . Il est traditionnellement utilisé par les écoles, les projets open source (ouverts), et les communautés, et maintenant par des entités à but lucratif.
Le nombre de noms de domaine en .org est passé de quelques-uns à plus d'un million dans les années , à plus de 10 millions en , et se maintient entre 10 et 11 millions depuis.
En , Public Interest Registry (PIR), l'organisation qui gère le .org
, annonce qu'elle est vendue à la société écran Ethos Capital pour plus d'un milliard de dollars ; une transaction suspendue face aux inquiétudes qu'elle suscite. Le , l'ICANN annonce que la vente est rejetée[1].
Le domaine .org
fait partie des premiers domaines de premier niveau créés en janvier . Le premier site à être enregistré sous ce domaine est celui de Mitre Corporation le [2].
Ce domaine est géré depuis le par Public Interest Registry qui a succédé à Verisign. La société Afilias continue d'assumer la gestion technique du registre .org
, en vertu d'un contrat avec Public Interest Registry[3].
Le , Internet Society, alors propriétaire historique de Public Interest Registry, annonce vouloir vendre cette dernière à la société Ethos Capital pour la somme de 1,135 milliard de dollars[4]. L'opération, qui nécessite l'approbation de l'ICANN ferait passer la gestion du .org
à une entreprise privée à but lucratif. Elle est accueillie avec méfiance et de vives protestations venues d'organisations, de particuliers ou encore d'élus dont Elizabeth Warren[5].
Les opposants à la vente craignent que le tarif du domaine (déplafonné par l'ICANN) subisse une augmentation pouvant mettre en péril les finances des associations qui utilisent le .org
ainsi que la liberté d'expression puisque Ethos Capital pourrait unilatéralement suspendre un nom de domaine ne respectant pas ses « pratiques et conduites commerciales acceptables » ou accusé par un gouvernement autoritaire d'enfreindre une loi (les états ciblant régulièrement les organisations non gouvernementales pour « activités illégales »). Alors qu'une pétition contre la vente du domaine est mise en ligne, un groupe de pionniers de l'Internet, dont Esther Dyson, créent pour l'occasion une coopérative, la « Cooperative Corporation of .ORG » qui pourrait prendre en charge la gestion du domaine[5].
Dans ce contexte, l'ICANN décide de suspendre la transaction jusqu'au alors que Xavier Becerra, procureur général de Californie, lance une enquête demandant à l'organisation de répondre à plus d'une trentaine de questions relatives à l'affaire[6],[7]. Finalement, l'ICANN annonce le que la cession est rejetée. La récupération du domaine par une entité à but lucratif ne servant pas les intérêts de la communauté .org
[8].
Les enregistrements de sous-domaines sont traités par des organismes d'enregistrement accrédités dans le monde entier dénommés registraires de nom de domaine ou registrars. Tout le monde peut enregistrer un domaine de deuxième niveau au sein de l'organisation, sans restrictions. Ainsi, des sous-domaines sont également utilisés par des sites commerciaux, tels que craiglist.org.
Selon le rapport du tableau de bord de l'ICANN, la clientèle du .org
est diverse : les institutions culturelles, les associations, les équipes sportives, les organisations religieuses et civiques, les projets de logiciels open source, les écoles, les initiatives environnementales, les organisations sociales et fraternelles, les organismes de santé, les services juridiques, ainsi que les clubs et les groupes de bénévoles communautaires. Dans certains cas, des sous-domaines ont été créés pour la gestion des crises.
Il y a près de quatre millions de sites enregistrés en .org
en et près de neuf millions cinq ans plus tard[9]. En enregistrant le dix millionième site le , le .org
est le septième domaine de premier niveau à atteindre ce cap[10]. À la fin 2019, PIR enregistre 10,5 millions de site sous son domaine[11], faisant du .org
le troisième domaine de premier niveau le plus utilisé dans le monde derrière .net et .com[12].
En , selon le classement Tranco des 1 million principaux domaines mondiaux[13], les domaines sous .org
représentaient environ 6 % des 1 000 premiers et 7 % des 100 000 et 1 million de domaines les plus importants, dont notamment celui de wikipedia.org.[réf. nécessaire]
Bien que les organisations du monde entier puissent enregistrer des sous-domaines, de nombreux pays, tels que l'Australie (.au), le Canada (.ca), le Japon (.jp), l'Argentine (.ar), la Bolivie (.bo), l'Uruguay (.uy), la Turquie (.tr), La Somalie (.so), la Sierra Leone (.sl), la Russie (.ru), le Bangladesh (.bd), l'Inde (.in) et le Royaume-Uni (.uk) ont créé un domaine de deuxième niveau avec un objectif similaire. Ces domaines de second niveau sont généralement nommés en .org ou or. Par exemple : adelaideaccueil.org.au
[14].
Le registre de domaine .org
permet l'enregistrement de certains noms de domaine internationalisés (IDN) en tant que domaines de deuxième niveau, depuis le milieu des années en allemand, chinois simplifié et traditionnel, danois, hongrois, islandais, letton, lituanien, polonais, suédois, en pour l'espagnol et au début des années en biélorusse, bosniaque, bulgare, coréen, macédonien, russe, serbe, ukrainien[15].
À la suite de la proposition de PIR soumise auprès de l'ICANN deux ans plus tôt, .org
devient en le premier domaine générique ouvert de premier niveau et le plus grand registre du monde ayant signé sa zone DNS avec les extensions de sécurité pour le système de nom de domaine (DNSSEC)[16],[17]. Toutefois, bien avant PIR, le registre suédois fut le premier entre tous à implanter ce protocole qui permet de vérifier l'authenticité d'origine et l'intégrité des données DNS par des clients DNS conformes (p. 11)[17].
Depuis , le PIR facture à ses registraires accrédités un prix plafonné de 9,05 USD par an pour chaque nom de domaine. Les registraires sont libres de fixer des frais aux utilisateurs finaux sans restrictions, bien que dans les faits, la concurrence entre eux a pour effet de limiter les tarifs.
En , l'ICANN organise un appel à commentaires au sujet de sa proposition de mettre fin au prix plafond des domaines .org
(ainsi que .biz, .info et .asia).
Selon l'organisation, le but est de simplifier la gestion des registres en harmonisant les règles tarifaires par rapport aux domaines de premiers niveau plus récents. Pour les opposants à la libération du prix, le domaine .org
est différent des autres car il existe depuis longtemps et pour de nombreuses organisations à but non lucratif, la pérennité d'un bas tarif est un aspect important pour elles[18].
En dépit des 3 252 commentaires opposés à la proposition et six en sa faveur, l'ICANN décide tout de même de supprimer le plafond tarifaire du domaine[18].